Diplomacy
Erdoğan cherche à améliorer ses relations avec l'Occident après sa réélection
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First Published in: Aug.07,2023
Sep.14, 2023
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan semble avoir modifié sa stratégie en matière de relations internationales pour son pays. Lors du récent sommet de l'OTAN à Vilnius, en Lituanie, il a finalement levé son veto à l'adhésion de la Suède à l'alliance, mais cette approbation demeure conditionnelle à l'aval du Parlement turc. Cependant, Erdoğan semble avoir subordonné l'approbation du Parlement à l'approbation par le Congrès américain de l'achat d'avions de combat F-16 par la Turquie, une étape qui semble avoir été franchie selon l'opinion de nombreux observateurs. De plus, lors des discussions relatives à l'adhésion de la Suède, Erdoğan a réaffirmé l'intérêt de la Turquie à rejoindre l'Union européenne (UE) et a exprimé l'espoir d'un redémarrage du processus d'adhésion à l'UE, qui était au point mort depuis un certain temps. En préambule au sommet de Vilnius, Erdoğan avait déjà démontré sa volonté d'adopter une politique étrangère plus ouverte en recevant le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy à Ankara, envoyant ainsi un signal fort de soutien à l'Ukraine dans son conflit avec la Russie.
Sur le plan national, Erdoğan a constitué un nouveau gouvernement, laissant entrevoir des relations plus favorables avec l'Occident, notamment par l'éviction de l'ancien ministre de l'Intérieur, Süleyman Soylu, qui était l'un des membres les plus hostiles à l'Occident au sein du précédent gouvernement. De plus, le président s'efforce de restaurer la confiance des marchés occidentaux en nommant des personnalités respectées, telles que Mehmet Simsek au poste de ministre de l'Économie et Hafize Gaye Erkan au poste de gouverneur de la Banque centrale. Ces nominations sont perçues comme des signes positifs d'une volonté de renforcer les liens économiques avec l'Occident.
Cette série d'initiatives a éveillé un certain espoir, particulièrement au sein des cercles occidentaux, quant à un éventuel retour de la Turquie dans l'orbite occidentale, ainsi qu'à un apaisement simultané des relations entre la Turquie et la Russie. Toutefois, les pessimistes, qui estiment que le retrait de la Turquie de l'Occident est une situation définitivement établie, ne partagent pas cet avis et ont raison de penser que les relations de la Turquie avec les États-Unis et les pays européens ont subi des transformations fondamentales. Il n'est plus possible de revenir à la situation qui prévalait au début des années 2000, lorsque Erdoğan orientait le pays vers une adhésion à l'Union européenne. L'Union européenne n'a pas l'intention d'accueillir la Turquie, et même si elle le faisait, le processus ne serait pas favorable à Erdoğan. De plus, il est impossible de retourner à l'époque de la Guerre froide, lorsque la Turquie était solidement intégrée dans le système géopolitique occidental. La Turquie ne perçoit plus la Russie comme une menace ou un adversaire au sens où la plupart des pays occidentaux le font.
La résistance de la Turquie à l'approbation de l'adhésion de la Suède à l'OTAN pendant plus d'un an, et son exigence d'une livraison de F-16 en échange, mettent en lumière la grave détérioration des relations entre la Turquie et l'Europe ainsi que les États-Unis. Par conséquent, les pessimistes soulignent que plutôt que de signaler le retour de la Turquie dans le giron occidental, toute cette situation démontre à quel point les relations entre la Turquie et l'Occident sont devenues problématiques et purement transactionnelles. Cependant, ces experts négligent le fait qu'Erdoğan cherche activement à réorienter sa politique étrangère, en particulier ses relations avec l'Occident. Cette réorientation a débuté bien avant les dernières élections présidentielles de mai, mais la victoire du président lui a accordé une plus grande influence pour redéfinir sa politique étrangère. Cette démarche ne vise pas à ramener la Turquie dans l'orbite de l'Occident, mais plutôt à établir des relations plus harmonieuses avec celui-ci.
L’éloignement de la Turquie de l’Occident
L'éloignement de la Turquie de l'Occident s'est manifesté à travers des divergences au niveau des valeurs politiques et de la géopolitique. Au cours de la dernière décennie, la démocratie en Turquie a subi un déclin significatif. En particulier depuis la transition vers un système hyperprésidentiel en 2018, qui a supprimé tous les mécanismes de contrôle et d'équilibre au sein du système politique, la Turquie a évolué vers un régime de plus en plus autocratique.
La politique étrangère turque est également devenue de plus en plus militarisée, au grand dam des capitales occidentales. Non seulement la Turquie a utilisé sa puissance militaire en Syrie, en Irak et en Libye, mais elle a également déployé sa marine en Méditerranée orientale, menaçant agressivement la souveraineté de deux pays de l'UE : La Grèce et Chypre. Ces politiques agressives ont été soutenues par une doctrine navale expansionniste appelée Mavi Vatan (Patrie bleue), dont l'idéologie a perturbé les décideurs politiques occidentaux. Les officiers de marine à l'origine du concept de "patrie bleue" n'ont jamais dissimulé leurs inclinations pro-russes et ont sciemment promu un discours anti-américain et anti-occidental. Ces officiers, ainsi que les milieux politiques associés à leur idéologie, désignés sous le nom d'eurasianistes en Turquie, ont intégré pleinement la coalition au pouvoir dans le pays. L'acquisition par la Turquie de missiles S-400 en provenance de Russie s'inscrit dans ce contexte et représente le point culminant des tensions entre la Turquie et les États-Unis.
Le tournant autocratique pris par la Turquie sur le plan national, ainsi que sa politique étrangère militariste, souvent en contradiction avec les intérêts de ses alliés occidentaux, sont deux processus simultanés qui s'alimentent mutuellement. Toutefois, cette politique étrangère a atteint ses limites vers la fin de l'année 2020. Son agressivité sur la scène internationale, la montée de l'autoritarisme et le recul de l'État de droit qui ont suivi ont entraîné le pays dans une crise économique prolongée. Ce ralentissement économique a progressivement érodé l'influence méticuleusement construite par Erdoğan, comme en témoigne la défaite de son parti lors des élections locales de 2019. Confronté à la difficulté de maintenir simultanément un régime autocratique, un discours anti-occidental et une politique étrangère agressive, Erdoğan a commencé à explorer une nouvelle orientation. L'essence de cette nouvelle approche réside dans la volonté de préserver son autoritarisme sur le plan national tout en adoptant une posture moins conflictuelle dans les affaires internationales.
Réorientation de la politique étrangère
Cette réorientation a initialement débuté au Moyen-Orient, où l'autoritarisme turc n'a jamais suscité de préoccupations majeures. La Turquie a entamé un processus de réconciliation avec des pays tels qu'Israël, l'Égypte, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, tout en s'alignant sur le cadre des accords d'Abraham en cours dans la région. Tout en prenant en considération les intérêts géopolitiques occidentaux, les relations entre la Turquie et l'Iran ont pris une tournure plus conflictuelle. Une des principales raisons de cette reconfiguration régionale était d'ordre économique : la Turquie continuait de bénéficier d'investissements importants de la part des pays du Golfe. Une autre motivation était d'ordre géostratégique : la Turquie espérait que la normalisation de ses relations avec Israël, et dans une moindre mesure avec les régimes arabes supposés pro-occidentaux, contribuerait à apaiser les tensions avec les États-Unis.
Tout en rétablissant ses relations avec ses rivaux au Moyen-Orient, l'administration Erdoğan cherchait également des opportunités pour gagner les faveurs de Washington et accroître sa propre importance aux yeux de l'administration Biden. Une de ces opportunités s'est présentée durant l'été 2021, après le retrait des États-Unis en Afghanistan, lorsque la Turquie a rapidement proposé d'assurer la sécurité de l'aéroport international de Kaboul. Cette initiative a abouti à la première rencontre en personne entre Erdoğan et Biden. Cependant, l'effondrement rapide et sans précédent du gouvernement de Kaboul a empêché Ankara d'utiliser le front afghan comme point de départ pour développer ses relations avec les États-Unis. Une seconde opportunité s'est présentée en février 2022, avec le début de l'invasion russe en Ukraine.
De nouvelles opportunités pour Erdoğan
La guerre en Ukraine a eu des répercussions contradictoires sur la politique étrangère de la Turquie et sur ses relations avec l'Occident. D'un côté, elle a accru la valeur stratégique de la Turquie et facilité son rapprochement avec l'Occident. De l'autre côté, elle a engendré des complications supplémentaires, les pays occidentaux exigeant que la Turquie rompe ses liens avec la Russie, ce que la Turquie a rejeté. Erdoğan a finalement réussi à faire accepter l'idée qu'il serait peut-être préférable que la Turquie demeure relativement neutre pour le bien de toutes les parties concernées.
Les relations personnelles d'Erdoğan avec Poutine, ainsi que les relations complexes et étroitement interdépendantes entre la Turquie et la Russie, ont conféré à la Turquie une position singulière au sein des pays de l'OTAN. En conséquence, la Turquie a tenté de maintenir une orientation favorable à l'Ukraine sans pour autant adopter une position anti-russe. Jusqu'à présent, Erdoğan a réussi à maintenir cette position en apparence paradoxale. La Turquie a fourni un soutien militaire complet à l'Ukraine, notamment au début du conflit, où les drones turcs ont joué un rôle crucial dans la défense de l'Ukraine. Il convient de noter que ce soutien était plus substantiel que celui apporté par de nombreux pays européens. Cependant, sur le plan politique, bien que la Turquie ait condamné l'occupation du territoire ukrainien par la Russie depuis 2014, elle n'a pas rejoint les sanctions imposées à la Russie, et les deux pays ont maintenu des relations diplomatiques cordiales.
Erdoğan a clairement tiré profit de son rôle d'équilibriste. Ses actions durant la guerre en Ukraine lui ont valu le respect de la population turque et ont contribué, ne serait-ce qu'indirectement, à sa réélection, renforçant son image d'homme d'État de renommée mondiale. La Turquie a également profité des avantages économiques découlant de sa position en tant que principal partenaire commercial de la Russie. Non seulement le commerce entre la Turquie et la Russie s'est accru, mais Poutine a apporté son soutien en retardant les paiements de la Turquie pour le gaz naturel et en déposant des devises étrangères nécessaires à la banque centrale turque, notamment en vue des élections à venir.
Erdoğan a légitimé cette position singulière en mettant en avant son rôle de médiateur entre l'Ukraine et la Russie, ainsi qu'entre cette dernière et l'Occident. Dans ce contexte, la conclusion de l'accord sur les céréales a été une réussite particulièrement significative qui a contribué à justifier son statut d'équilibriste. À l'heure actuelle, cet accord semble en déliquescence, ce qui soulève des interrogations quant à sa capacité à maintenir son rôle de médiateur. Le président turc a également suscité des réactions à Moscou en recevant récemment le président Zelenskyy et en renforçant son soutien à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Il a même mis le Kremlin à l'épreuve en autorisant les combattants d'Azov à retourner en Ukraine avec Zelenskyy, ce qui semble constituer une violation de l'accord d'échange de prisonniers négocié par la Turquie.
Cependant, Erdoğan demeure déterminé à maintenir sa position initiale et à continuer de jouer le rôle de médiateur. Il mise sur le fait que Poutine ne peut actuellement pas se permettre de rompre ces liens. Erdoğan a déjà exprimé son intention d'accueillir Poutine en Turquie en août prochain pour une rencontre en tête-à-tête, même si la partie russe n'a pas encore confirmé cette visite. La réaction de la Russie face aux récentes initiatives de la Turquie, comme la ratification de l'adhésion de la Suède à l'OTAN et le soutien à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, est demeurée relativement discrète. Ainsi, le réalignement de la Turquie vers l'Occident ne signifie pas nécessairement un refroidissement de ses relations avec la Russie. Erdoğan comprend que plus longtemps il maintiendra son rôle d'équilibriste, plus sa position sera solide à la fois vis-à-vis de l'Occident et de la Russie.
Une revitalisation des relations Turquie-UE ?
Si le retour à l'époque de la guerre froide est improbable, il est tout aussi improbable de revenir aux premières années 2000, lorsque la Turquie militait en faveur de son adhésion à l'UE. Bien qu'il ait surpris tout le monde en relançant le processus d'adhésion à l'UE qui était en sommeil avant le sommet de Vilnius, le geste d'Erdoğan ne devrait pas raviver les aspirations de la Turquie à adhérer à l'UE. Cela s'explique principalement par le fait que l'adhésion à l'UE ne concorde pas avec les intérêts personnels du président, car cela requerrait l'adoption de normes plus élevées en matière d'État de droit, susceptibles de restreindre son autorité absolue et incontrôlée au sein du pays. Le processus d'adhésion implique l'alignement des normes internes d'un pays sur les normes de l'UE, communément appelées l'acquis communautaire. Par conséquent, devenir membre de l'UE impliquerait une transformation du système politique interne de la Turquie, qui concentre actuellement le pouvoir entre les mains d'Erdoğan.
Dans ce contexte, comment interpréter les déclarations d'Erdoğan concernant la revitalisation du processus européen ? Une partie de l'explication réside dans son approche transactionnelle de la formulation des politiques. Erdoğan a souvent tendance à augmenter les exigences et les enjeux dans le seul but d'obtenir un meilleur accord. C'est pourquoi les différends de la Turquie en matière de politique étrangère sont fréquemment résolus à la onzième heure, comme c'est actuellement le cas pour l'adhésion de la Suède à l'OTAN.
Cependant, ces mouvements tactiques reflètent également le désir d'Erdoğan d'améliorer les relations de la Turquie avec l'UE. Il est toutefois important de noter qu'Erdoğan ne vise pas nécessairement à faire de la Turquie un membre de l'UE ; son objectif principal est plutôt de renforcer les relations commerciales avec l'UE. L'UE demeure le principal partenaire économique de la Turquie, et depuis longtemps, Ankara plaide en faveur d'une modernisation de l'accord d'union douanière avec l'Union afin de stimuler les échanges commerciaux. De plus, l'amélioration des relations avec les pays européens devrait contribuer à attirer les investissements étrangers dont le pays a grandement besoin. Les fonds en provenance du Golfe n'ont apporté qu'un soutien limité à la Turquie, et pour résoudre ses profonds problèmes économiques, il est impératif de solliciter la puissance financière de l'Occident. Ainsi, Erdoğan aspire à intensifier l'engagement de la Turquie avec l'Europe dans les domaines de l'économie, de la défense, de la sécurité et des réfugiés, mais sans nécessairement envisager une adhésion à l'UE.
En réalité, l'accord sur les réfugiés conclu entre la Turquie et l'UE en 2016 a été élaboré en tenant compte précisément du fait que la Turquie n'est pas membre et ne souhaite pas adhérer à l'UE. Par conséquent, la Turquie continue de restreindre le flux de réfugiés vers l'Europe en échange d'un soutien financier de l'UE. Récemment, l'Union européenne a également signé des accords similaires avec des pays d'Afrique du Nord dans le but d'externaliser sa problématique des réfugiés. Pour que cette collaboration avec la Turquie soit efficace, il est essentiel que la Turquie reste en dehors de l'UE plutôt que d'en devenir membre. Ainsi, le désir de la Turquie de renforcer ses relations avec l'UE illustre la nature de sa réorientation vers l'Occident. De plus, les capitales occidentales semblent de plus en plus enclines à répondre favorablement aux avancées proposées par le président turc.
Réaction de l'Occident aux actions d'Erdoğan
Erdoğan n'est pas le seul à avoir changé de position ; l'Occident a également modifié son approche. Le président Biden et d'autres dirigeants occidentaux ont pris leurs distances vis-à-vis d’Erdoğan en prévision de sa défaite éventuelle aux élections présidentielles. Biden ne l'a pas invité à Washington et ne s'est pas rendu à Ankara, malgré l'importance croissante de la Turquie dans le contexte de la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Sachant à quel point Erdoğan apprécie les rencontres en personne, Joe Biden a utilisé ces rencontres comme un moyen de sortir de situations difficiles, comme celle de l'adhésion de la Suède à l'OTAN. De plus, ayant appris au fil des ans le style politique d'Erdoğan, les dirigeants occidentaux ont réussi à éviter de devenir sa cible avant les élections, à l'instar de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel lors du référendum constitutionnel de 2017 en Turquie. Pour y parvenir, ces dirigeants ont adopté une politique consistant à l'ignorer plutôt qu'à le soutenir. Cependant, une fois les élections terminées, les dirigeants occidentaux se sont empressés de le féliciter.
Il devient également beaucoup plus facile pour l'Occident de collaborer avec la Turquie sur le plan géostratégique et sécuritaire. Pour les États-Unis, la coopération en matière de sécurité entre la Turquie et les États-Unis se déplace de la région du Moyen-Orient vers la mer Noire. Les relations entre la Turquie et les États-Unis au Moyen-Orient ont inévitablement pris un caractère plus politique et idéologique, avec des divergences de perceptions sur les menaces et des approches distinctes concernant la question kurde et les acteurs kurdes dans le nord de la Syrie restant le plus grand défi dans les relations bilatérales. En revanche, la Turquie et les États-Unis partagent davantage de points de vue en ce qui concerne la mer Noire. De plus, au sein du Pentagone, l'approche de l'EUROCOM à l'égard de la Turquie est nettement plus amicale que celle du CENTCOM et présente de meilleurs antécédents en matière de coopération.
Pour l'Europe, l'engagement d'Erdoğan en faveur de l'accord sur les migrations en fait un partenaire précieux, surtout compte tenu de la montée de l'opposition à l'immigration dans les opinions publiques turque et européenne. De plus, la préférence d'Erdoğan pour une collaboration avec l'UE, sans pour autant chercher à y adhérer, est en adéquation avec les politiques européennes. L'UE et Erdoğan partagent davantage leur désir commun de maintenir la Turquie à l'écart tout en cherchant à établir de meilleures relations de travail.
Dans l'ensemble, il semble évident qu'Erdoğan envisage une nouvelle orientation de sa politique étrangère. Actuellement au sommet de son pouvoir dans son pays, il n'a plus besoin d'utiliser l'Occident comme un punching-ball pour réaliser des gains politiques internes. De plus, les conditions économiques et les développements régionaux l'incitent à se tourner davantage vers les puissances occidentales. Ainsi, la politique étrangère turque est sur le point de prendre une nouvelle direction. Néanmoins, toute amélioration des relations se limitera probablement aux domaines géostratégique et économique et n'inclura pas un réalignement des valeurs politiques. En l'absence de valeurs politiques communes, le résultat sera sensiblement amélioré mais restera transactionnel entre la Turquie et ses partenaires occidentaux.
This paper was originally published by Arab Center Washington DC. Republished with permission. © Arab Center Washington DC, October 2023.
First published in :
2020- 2023 Associé au Centre d'études appliquées sur la Turquie (CATS), SWP (Allemagne)
2016-2017 Chercheur post-doctoral au Centre d'études sur le Moyen-Orient de l'Université de Lund (Suède)
2013-2016 Chargé de cours au département de sciences politiques de l'université d'Ipek (Turquie)
2011-2012 Chercheur invité au Centre d'études du Moyen-Orient de l'Université de Lund (Suède)
2009-2011 Assistant de recherche à l'Université Bilgi d'Istanbul (Turquie)
2008-2009 Chercheur invité à l'Université de Columbia (USA).
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