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Madame la Ministre,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Madame la Secrétaire générale,

Président de l'Assemblée parlementaire,

Monsieur le Commissaire,

Mesdames et Messieurs,

Je vous souhaite très chaleureusement la bienvenue à Riga ! Je suis très heureux d'ouvrir cette conférence, un événement phare de la présidence lettone du Comité des ministres du Conseil de l'Europe.

Cette conférence est une prolongation directe du sommet de Reykjavik, tenu en mai de cette année. La conférence d'aujourd'hui se concentre sur une question existentielle à laquelle l'Europe est actuellement confrontée : la justice pour l'Ukraine à la suite de l'agression et de l'invasion militaire à grande échelle de la Russie.

Avant d'aborder brièvement les thèmes centraux de la conférence, il est essentiel de rappeler que le Conseil de l'Europe a été la première organisation internationale à décider de suspendre l'adhésion de la Russie.

Cette position fondamentale de notre organisation a confirmé une fois de plus notre engagement en faveur des valeurs démocratiques et de l'État de droit international. Elle a également affirmé que notre organisation est prête à jouer un rôle de premier plan dans la défense active de ces valeurs.

La conférence d'aujourd'hui témoigne de la constance de notre engagement. Nous demandons justice pour l'Ukraine et affirmons notre solidarité continue avec l'Ukraine.

Mesdames et Messieurs,

Au cours de la conférence d'aujourd'hui, vous aborderez des thèmes qui représentent les piliers de la justice : la responsabilité, la résilience et l'espoir.

Tout d'abord, la responsabilité. La Russie a violé de manière flagrante le droit international et doit rendre des comptes. Lorsque nous évoquons "pleine responsabilité," cela englobe à la fois la responsabilité de la Russie en tant qu'État et la responsabilité individuelle des responsables russes qui ont déclenché la guerre d'agression contre l'Ukraine. Il s'agit de ceux ayant commis des crimes de guerre et d'autres crimes de grande importance sur la scène internationale.

La Russie doit également assumer l'entière responsabilité des dommages, des pertes et des préjudices causés à l'Ukraine et à son peuple. Je tiens à féliciter le Conseil de l'Europe pour la mise en place du registre des dommages. Cette initiative constitue une étape significative vers la création d'un futur mécanisme international d'indemnisation.

Le registre des dommages permettra d'enregistrer et de documenter de manière appropriée la dévastation causée par la Russie en Ukraine. J'appelle tous les pays qui ne l'ont pas encore fait à rejoindre le registre et à démontrer notre solidarité et notre soutien envers l'Ukraine.

Au cours de sa présidence au sein du Conseil de l'Europe, la Lettonie est déterminée à faire progresser le lancement opérationnel du registre. Je salue l'intention des ministres d'adopter aujourd'hui une déclaration qui exposera les principes qui guideront le fonctionnement du registre, les principes de Riga.

Je tiens à exprimer ma satisfaction particulière concernant l'accent mis sur l'approche centrée sur la victime. Il est impératif que les victimes, en particulier les plus vulnérables, comme les femmes et les enfants, demeurent au cœur de nos efforts.

Deuxièmement, en ce qui concerne la résilience, le système judiciaire ukrainien porte actuellement un lourd fardeau. Il continue de garantir la justice et l'État de droit, notamment en enquêtant sur les crimes commis par la Russie.

En maintenant le respect des normes d'équité dans les procès, l'Ukraine démontre clairement ses valeurs et la solidité de sa démocratie. J'encourage vivement les États membres du Conseil de l'Europe à soutenir le plan d'action pour la résilience, le redressement et la reconstruction de l'Ukraine. La Lettonie a déjà apporté sa contribution financière.

Enfin, en ce qui concerne l'espoir, nous avons tous été témoins de reportages déchirants sur des enfants ukrainiens déportés de force et illégalement vers le Bélarus et la Russie. Il est impératif que nous fassions tout en notre pouvoir pour assurer le retour de ces enfants et pour veiller à leur réunification avec leurs familles. Notre devoir est de restaurer l'espoir.

Mesdames et Messieurs,

À Reykjavik, nous nous sommes engagés à renforcer le rôle du Conseil de l'Europe. Nous avons également réitéré notre volonté commune de nous rassembler autour de nos valeurs et normes.

Je suis convaincu que la conférence d'aujourd'hui constituera une contribution majeure à notre travail, bénéfique pour l'ensemble des Européens, y compris les générations futures.

Je vous remercie de votre attention.