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Diplomacy

Les personnes qui seront chargées de gérer la politique étrangère et de sécurité des États-Unis et la politique nord-coréenne sous le second mandat de Trump ont été nommées

NATIONAL HARBOR, MD, États-Unis - 24 février 2024 : Donald Trump s'exprime lors d'un événement sur son plan pour vaincre l'actuel président Joe Biden en novembre.

Image Source : Shutterstock

by Kim Tae-Woo

First Published in: Nov.20,2024

Dec.02, 2024

Le président élu Donald Trump, qui a remporté l'élection présidentielle américaine le 5 novembre, est en train de nommer les principaux responsables du nouveau gouvernement qui sera mis en place en janvier de l'année prochaine, et le contenu est loin d'être conventionnel. En un mot, il s'agit de jeunes, de réformateurs et de loyalistes qui ont œuvré et conspiré avec lui. Cela s’applique tout particulièrement à ceux qui seront chargés de la politique étrangère et de la sécurité. Parmis les nominés, on retrouve le sénateur James Vance, 40 ans, en tant que vice-président, le sénateur Marco Rubio, 53 ans, pour le poste de secrétaire d'État, Pete Hegseth, 44 ans, présentateur de Fox News, comme secrétaire à la défense, le représentant Mike Walz, 50 ans, en tant que conseiller à la sécurité nationale, la représentante Tulsi Gabbard, 43 ans, pour le poste de directrice du renseignement national (DNI), John Ratcliffe (59 ans), ancien directeur du renseignement national, comme directeur de la Central Intelligence Agency (CIA), Kristi Nome (53 ans), gouverneur du Dakota du Sud, en tant que secrétaire à la sécurité intérieure, et Suzy Wiles (67 ans) pour le poste de coprésidente du comité de campagne de la Maison-Blanche.

 

Parmi eux, les cinq membres clés sont le vice-président, le secrétaire d'État, le secrétaire à la défense, le conseiller à la sécurité nationale et le directeur du renseignement national, avec une moyenne d'âge de 46 ans, et tous de grands « patriotes, conservateurs et bellicistes ». Le vice-président Vance, de religion catholique, partage les mêmes positions idéologiques que le président Trump, notamment quant à son opposition à l'avortement et son deni du réchauffement climatique, aussi il a servi en Irak en tant que marine. Le candidat au poste de secrétaire d'État, M. Rubio, fils d'immigrés cubains, a adopté une position intransigeante sur l'infiltration des entreprises chinoises aux États-Unis et sur les droits de l'homme en Chine lorsqu'il siégeait à la commission sénatoriale des affaires étrangères; en 2020, il a présenté la loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours. Il s'est également opposé au retrait de la Corée du Nord de la liste des États soutenant le terrorisme et a qualifié cette dernière de « groupe criminel » pour ses violations des droits de l'homme et son développement nucléaire et de missiles. Aussi, il a qualifié la Corée du Nord d’ « énorme groupe de cinglés » immédiatement après son essai nucléaire en 2017. Il est également favorable à la Corée et s'est rendu à plusieurs reprises dans la zone démilitarisée de Corée du Sud.

 

Le conseiller à la sécurité nationale, M. Walz, colonel à la retraite des forces spéciales de l'armée américaine et vétéran du Moyen-Orient, a préconisé de réduire la dépendance à l'égard de la Chine pour les minerais essentiels et de boycotter les Jeux olympiques d'hiver de Pékin en 2022 ; en juin, il a critiqué la coopération militaire entre la Corée du Nord et la Russie, qu'il a qualifiée d' « alliance dangereuse et maléfique ». De plus, Il a toujours visité la DMZ lors de ses voyages en Corée du Sud. Le secrétaire à la défense, Haggi, est également un vétéran du Moyen-Orient et un ancien major de l'armée américaine. Il est par la suite devenu un présentateur pour FOX News et a développé une relation avec le président Trump. La directrice du renseignement national, Mme Gabbard, qui recueille et analyse les informations provenant des agences de renseignement, est un lieutenant-colonel de réserve qui a travaillé au Moyen-Orient. Elle est devenue à 21 ans la plus jeune membre de la Chambre des représentants d'Hawaï et est la première femme vétéran de guerre. Ainsi, les cinq personnalités clés pour les domaines de la diplomatie et de la sécurité sont toutes jeunes et réformistes, et la plupart d'entre elles sont des vétérans du Moyen-Orient.

 

Si nous nous intéressons aux tendances idéologiques, passions, carrières et paroles et actions passées du président Trump et des candidats aux postes diplomatiques et de sécurité, nous pouvons prédire beaucoup de choses. Tout d'abord, sur le plan intérieur, des réformes seront tentées pour répondre au slogan de Trump « Make America Great Again (MAGA) », telles que la réduction et la rationalisation des organisations gouvernementales, le renforcement de l'armée américaine, la promotion de politiques économiques axées sur la croissance et la protection des entreprises nationales par le biais du commerce équitable. Sous les slogans « political correctness (PC) » et « etre woke (WOKE) », l'avortement, l'homosexualité dans l'armée et les politiques environnementales qui ont été diffusées devraient diminuer. Sur le plan extérieur, il y aura une forte confrontation avec les puissances de « l'axe du changement » telles que la Chine, la Russie, l'Iran et la Corée du Nord qui mènent les conflits internationaux dans une nouvelle forme de la guerre froide, et la puissance militaire nucléaire et la doctrine nucléaire des États-Unis devraient également être renforcées et consolidées. En d'autres termes, la tendance à la réduction nucléaire et à la réduction des forces militaires conventionnelles qui s'est poursuivie depuis la fin de la guerre froide sera inversée, et des efforts seront déployés pour développer des armes nucléaires tactiques, de nouveaux navires et de nouveaux avions. Au niveau régional, on s'attend à ce que des efforts soient déployés pour freiner l'expansionnisme de la Chine et exercer une pression économique sur la population, renforcer la coopération en matière de sécurité avec les alliés dans des conditions plus équitables, renforcer le soutien à Israël et mettre rapidement un terme à la guerre en Ukraine. Compte tenu de tous ces éléments, nous pouvons prédire plusieurs choses concernant la politique américaine du second mandat de Trump vis-à-vis de la Corée du Nord. Premièrement, en ce qui concerne le développement nucléaire et des missiles de la Corée du Nord, contrairement à la « patience stratégique » dont ont fait preuve les administrations Obama et Biden, on s'attend à ce qu'ils soient réactifs. Dans cette optique, il est fort probable qu’ils s'opposent ardemment au rétablissement de l'alliance Russie-Corée du Nord, à la coopération militaire Russie-Corée du Nord et à l'envoi de troupes nord-coréennes en Ukraine, et ils seront probablement tout aussi nerveux que la Corée du Sud à l'idée que la Russie aide la Corée du Nord à faire progresser son programme nucléaire. Ils établiront également de façon active des plans d'opérations militaires contre la Corée du Nord en cas d'urgence, et la formation conjointe entre la Corée du Sud et les États-Unis ainsi que la coopération en matière de sécurité entre la Corée du Sud, les États-Unis et le Japon seront également renforcées. Les critiques des Nations Unies pointant du doigt les problèmes de droits de l'homme de la Corée du Nord sont également susceptibles de s'intensifier. Néanmoins, étant donné que tous les fonctionnaires clés qui feront évoluer les projets relevant de la diplomatie et de la sécurité sont des patriotes qui accordent de l'importance aux intérêts nationaux, ils pourraient également faire preuve d'une attitude plus pragmatique. En d'autres termes, si la Corée du Nord se présente aux négociations nucléaires avec une réelle volonté de compromis, les États-Unis s'engageront également dans un dialogue sincère, et si la Corée du Nord fait une véritable proposition plutôt que de gagner du temps ou de ruser, il est possible que les États-Unis fassent des efforts pour parvenir à un accord sans précédent. Par conséquent, à l'approche du second mandat de M. Trump, la Corée du Nord doit se demander si elle doit s'en tenir aux politiques nucléaires imprudentes qu'elle a menées jusqu'à présent ou adopter une position plus pragmatique face à des États-Unis de plus en plus puissants.


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rfa

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Kim Tae-Woo

Ancien directeur de l'Institut d'études sur l'unification.

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