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Energy & Economics

La Pologne est le septième pays d'Europe où il est le plus difficile de faire des affaires

puzzle avec le drapeau national coloré de la Pologne et le billet de banque en dollars américains. notion de finance

Image Source : Shutterstock

by Adam Ujazdowski

First Published in: Jun.11,2024

Jul.29, 2024

La Pologne se classe au septième rang en Europe et au douzième rang mondial des pays les moins favorables aux entreprises. Elle affiche également les pires résultats par rapport à ses voisins, y compris l'Ukraine en guerre. La première place revient à la Grèce qui représente le pays où il est le plus difficile d’ouvrir un business. Ces conclusions proviennent de la onzième édition du rapport annuel Global Business Complexity Index du groupe TMF, un fournisseur de services administratifs de pointes et de conformité.

 

Les auteurs du TMF Global Complexity Index 2023 ont examiné 79 juridictions, représentant 93% du PIB mondial et 88% de l'investissement direct étranger net. Ils ont comparé 292 indicateurs annuels concernant des aspects clés des opérations commerciales, des réglementations administratives et de la conformité juridique pour les entrepreneurs qui prévoient de faire des affaires sur un marché sélectionné. Pour la première fois, l'Arabie saoudite apparaît dans le classement, occupant la 37ᵉ place.

 

En considérant uniquement les pays européens, la Pologne s'est classée septième dans l'indice, améliorant sa position de trois places par rapport aux deux années précédentes.

 

"Nous observons des progrès dans la numérisation des processus en Pologne. Il s'agit d'une commodité importante pour les investisseurs et les entreprises situées le long de la Vistule. La possibilité d'effectuer toutes les activités aux rapports financier dans le cadre d'un service informatique en est un exemple. Un autre exemple est l'intérêt croissant pour la société par actions simplifiée (PSA), introduite il y a un peu plus de deux ans, qui ne nécessite qu'un capital de 1 PLN et dont les règles de gestion et de liquidation sont simples. Les turbulences liées à l'introduction du 'Polish Deal' sont également passées, ce qui est bien accueilli par les entreprises et améliore le climat," explique Joanna Romańczuk, directrice du groupe TMF pour l'Europe centrale et orientale, soulignant les changements positifs dans la conduite des affaires en Pologne.

 

Cependant, la Pologne reste en queue de peloton quand il s’agit de facilité la création d’une entreprise, par rapport à ses voisins (à l'exception de la Biélorussie, non incluse dans le classement), y compris l'Ukraine.

 

"La position d'un pays dans le classement est déterminée par la complexité des règles commerciales internes et par la manière dont les autres pays du classement traitent ces questions. Si nous observons des signaux positifs en Pologne, nos voisins sont meilleurs pour faciliter l'établissement et le fonctionnement des entreprises, même l'Ukraine, déchirée par la guerre. L'Ukraine a le statut de pays candidat à l'Union européenne. Par conséquent, le gouvernement introduit de nombreuses facilités pour les entreprises et le rythme des réformes est très rapide. Par exemple, aucune pénalité n'est imposée pour les déclarations fiscales autocorrigées. En outre, des solutions attrayantes pour les entreprises, telles que des conditions fiscales favorables et une protection automatique de la propriété intellectuelle, sont mises en œuvre dans le secteur des technologies de l'information," ajoute Joanna Romańczuk.

 

Les experts du Groupe TMF soulignent que les entrepreneurs en Pologne sont accablés par la nécessité de communiquer à plusieurs reprises les mêmes informations à diverses institutions. S’ajoute à cela la variabilité de longue date des réglementations, comme l'annonce du Système national de facturation électronique (KSeF), suivie du report de sa mise en œuvre. Tout cela a entraîné des coûts importants pour de nombreuses grandes organisations afin de s'adapter à son introduction.

 

Parmi les pays où il est le plus difficile d’ouvrir un business, les pays européens dominent. La Grèce, qui a échangé sa place avec la France pour la première place cette année. Ils sont suivis par la Colombie, le Mexique et la Bolivie. En Europe, il est également plus difficile de faire des affaires en Italie, en Belgique, en Espagne et en Croatie qu'en Pologne.

 

Les îles Caïmans (un territoire britannique d'outre-mer), Curaçao (un territoire néerlandais d'outre-mer), le Danemark, Hong Kong (une région administrative spéciale de la Chine) et la Nouvelle-Zélande sont les meilleurs pays au monde pour ce qui est de la réduction des obstacles pour la création d’entreprise.

 

En Europe, outre le Danemark, qui occupe régulièrement la première place dans cette catégorie depuis des années, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la République tchèque, Malte et l'Irlande sont les pays les plus favorables aux entreprises.

 

"L'année dernière, j'ai donné l'exemple du Danemark, qui est depuis longtemps un leader mondial en matière de convivialité pour les entreprises, ainsi que des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de Malte. Cette année, la République tchèque montre également que l'Europe peut être très favorable aux entreprises, rivalisant même avec les États-Unis. Il ne fait aucun doute qu'il serait bénéfique pour la Pologne de rejoindre les rangs des leaders dans ce domaine dans les années à venir," conclut Joanna Romańczuk.

 

En plus d'analyser les conditions d'affaires dans 79 juridictions, les auteurs du TMF Global Complexity Index 2024 (GBCI) identifient également les sujets clés qui façonnent le paysage commercial mondial et l'environnement réglementaire.

 

Impact de la conformité réglementaire mondiale sur les investissements étrangers

 

Les auteurs du GBCI de cette année soulignent que la plupart des juridictions expriment leur confiance dans la stabilité des réglementations au cours des cinq prochaines années, poursuivant ainsi une tendance croissante par rapport aux années précédentes. Par exemple, en 2020, seuls 35 % des représentants des juridictions ne prévoyaient pas de changements réglementaires significatifs. Ce sentiment de stabilité s'est accru d'année en année, atteignant 58 % des juridictions en 2024.

 

Les experts suggèrent que ce ne sont pas tant le nombre ou la complexité des réglementations qui posent le plus grand défi, mais plutôt la vitesse des changements réglementaires qui représente une véritable difficulté.

 

Facteurs géopolitiques et économie des ponts

 

L'instabilité géopolitique a un impact significatif sur les flux commerciaux et les investissements mondiaux. Avec les prix de l'énergie élevés, les perturbations des chaînes d'approvisionnement et les barrières commerciales posent des défis considérables aux acteurs mondiaux. En réponse, de nombreuses entreprises révisent leurs stratégies de croissance et leurs plans d'expansion à long terme.

 

Cependant, si les questions géopolitiques peuvent perturber les chaînes d'approvisionnement ou créer des obstacles pour certaines juridictions, d'autres pays profitent des changements mondiaux. Les "économies-relais", en raison de leur neutralité dans les conflits mondiaux, bénéficient de leur rôle stratégique dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. Cela devient crucial pour les entreprises internationales cherchant à maîtriser les risques pendant les périodes d'instabilité internationale.

 

Période d'incertitude et stratégies de réussite - Technologie et fidélisation des salariés

 

Les technologies de l'information et la technologie occupent une position centrale dans les facteurs influençant la croissance économique, selon les représentants des juridictions. Ces technologies offrent de diverses opportunités, notamment le renforcement des capacités de production nationales et l’augmentation de la compétitivité sur les marchés mondiaux.  Dans de nombreux pays, dont la Nouvelle-Zélande et Hong Kong, les entreprises automatisent le travail de bureau, le travail de fond et le travail à temps partiel à l'aide de l'intelligence artificiell. Cela leur permettent de réduire la taille de la main-d'œuvre et de se concentrer sur les tâches à plus forte valeur ajoutée.

 

Toutefois, la majorité des juridictions rencontrent des difficultés significatives pour attirer et retenir les talents, un défi exacerbé en particulier dans les régions EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) et APAC (Asie-Pacifique). 

 

Les capacités d'adaptation au niveau de l'emploi dépendent largement du cadre juridique du travail local et du potentiel des talents régionaux. Les juridictions avec des règlementations du travail restrictives ou une forte syndicalisation, ainsi que celles confrontées à une pénurie de talents qualifiés, ont souvent du mal à ajuster efficacement leurs niveaux d'emploi pour répondre à la demande fluctuante du marché.


First published in :

Poland Insight

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Adam Ujazdowski

Journaliste financier passionné qui se consacre à découvrir la vérité derrière les tendances du marché et les politiques économiques. 

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