Subscribe to our weekly newsletters for free

Subscribe to an email

If you want to subscribe to World & New World Newsletter, please enter
your e-mail

Defense & Security

La crise à laquelle est confrontée la Bolivie

LA PAZ, BOLIVIE - 26 JUIN 2024 : la police nationale bolivienne en tenue anti-émeute garde la porte du palais présidentiel après l'échec du coup d'État militaire

Image Source : Shutterstock

by Rosa Eugenia Sandoval Bustos

First Published in: Jul.02,2024

Sep.09, 2024

Depuis 1825, la Bolivie a connu en moyenne un nouveau gouvernement tous les 26 mois et demi. Une étude de Jonathan Powell et Clayton Thyne, des professeurs à l’université du Kentucky, indique que de 1950 à 2010, il y a eu 23 cas de coup d’état dans le pays. Cela inclus 11 actions réussies, considérées comme celles qui ont permis à l’insurrection de contrôler les pouvoir pendant au moins une semaine. La décennie pendant laquelle la Bolivie a recensé le plus de coup été pendant les années 70, avec des années qui ont connue deux cas consécutifs. Une autre étude du Washington Post rapporte que pendant l’histoire indépendante du pays, il y a eu plus de 190 tentatives de coups et de mouvement révolutionnaire. L’historien bolivien Manuel Contreras attribue cette situation à des éléments de politiques internes, comme à l’absence d’institutions puissantes et à « une armée non professionnelle sujette à ce type d’aventure ». [1]

 

Actuellement la Bolivie fait face à de nombreuses crises. La plus importante est dans la sphère politique, découlant de la division entre le président Luis Arce et l’ancien président Evo Morales, qui dirigent différentes factions du Mouvement vers le socialisme-Instrument politique pour la souveraineté des peuples (MAS-IPSP) et qui ont dans le viseur la nomination du parti pour les élections présidentielles de 2025. Cette fragmentation se reflète aussi dans un conflit avec le système judiciaire due aux jugements fait par des juges à propos de la potentielle candidature présidentielle de Marales. De plus, le pays est en train de vivre une détérioration économique importante causée par la diminution des réserves de devises étrangères et par une pénurie de carburant, qui accentue le mécontentement social. Dans ce contexte, il a été rapporté qu’une tentative de coup avait eu lieu le 26 juin. Ce fossé entre les deux leaders du MAS affaibli la structure des institutions qui sont nécessaire pour répondre à ces multiples crises. Cet article examine brièvement tous ces éléments.

 

Contexte : démission de l’ancien président Evo Morales

 

Evo Morales a gouverné pendant 3 mandats, de 2006 à 2019. En 2016, un référendum a eu lieu pour consulter les citoyens sur la modification de l’article 168 de la constitution du pays, qui stipule que le mandat présidentiel a une durée de cinq ans, avec la possibilité d’une seule réélection consécutive. A ce moment, le « non » a gagné, et le projet de réforme constitutionnel a été rejeté de justesse. [2] En 2017, Evo Morales a déposé devant le tribunal constitutionnel une contestation d’inconstitutionnalité. Le tribunal a déterminé que Morales pourrait candidater pour la quatrième fois consécutive à un mandat présidentiel aux élections de 2019, défendant que la réélection illimitée est un droit protégé par la Convention Américaine sur les droits de l’Homme, qui, selon lui, prime sur la constitution bolivienne. [3]

 

Le 20 octobre 2019, la Bolivie a organisé ses élections générales. [4] Initialement, les résultats indiquaient un second tour entre le président Evo Morales et l'ancien président Carlos Mesa. Pendant le décompte, le Système de Transmission des résultats préliminaires (TREP) a été soudainement interrompu et à repris presque 24heures plus tard avec un changement dans les tendances. [5] Postérieurement, Morales a été déclaré gagnant au premier tour avec un faible écart. [6] Presqu’au même moment de l’annonce des nouveaux résultats par le président de du tribunal électoral Supreme de Bolivie (TSE), María Eugenia Choque, des dizaines de policiers se sont positionné près du siège d’où les autorités électorales recevaient les résultats. Des Accusations de fraudes et des manifestations d’ampleur s’en sont suivis, [7] demandant soit un second tour ou bien l’annulation des élections. [8]

 

Comme mentionné, avant la présidence d’Evo Morales, l’armé en Bolivie avait tenté plusieurs fois de renverser le gouvernement en place. Pendant le mandat de leader du MAS, les relations institutionnelles ont été renforcé. Plusieurs mesures ont été prises afin de modifier la mentalité de l’armée et de la rendre plus proche du peuple bolivien. EN 2009, les Forces Armées ont adoptées le wiphala, le drapeau indigène. En 2016, une école obligatoire “anti-impérialiste” a été établi pour le personnel de l’armée aspirant à être promu. Morales parle de lui comme le « premier soldat président”, augmentant le budget militaire de $114 millions en 2001 à $483 millions en 2018, et a été le seul président démocrate à acheter de larges quantités d’armes et d’équipement. Dans un même temps, Morales a provoqué de la rancœur chez les militaires en retirant des commandant « néo-libérale » et en sanctionnant des chefs ayant donnés des missiles au Etats-Unis en 2005. De plus, il a emprisonné les officiers responsables de la répression d’El Alto en 2003, qui a résulté à la mort de 67 manifestants. Ces mesures ont échoué à changer “l’esprit conservateur des forces armées ». [9]

 

Avec le temps, un fossé s’est creusé entre l’armé et Morales. Fin 2019, sous le contrôle de Williams Kaliman, des membres de l’armée sont apparus à la télévision demandant la démission de Morales, ce qui a amené à son évincement. L’ancien président à initialement nié les accusations de fraude des groupes de l’opposition et d’organisations comme l’Organisations des Etats Américain (OAS) et dénoncent une tentative de coup orchestré par ses adversaires politique et de filières des forces armées. [10] Cependant, il a accepté d’organiser de Nouvelles élections, mais cela n’a pas été suffisant pour apaiser les tensions. [11]

 

Le 10 novembre 2019, Evo Morales a démissionné de sa position. [12] Il est ensuite parti de la Bolivie, d’abord pour le Mexique et ensuite pour l’Argentine, où l’asyle politique lui sera accordé. [13] Ce qui résultera dans le chamboulement de la ligne de succession présidentiel, ainsi que la démission de nombreuses figures importantes du gouvernement. Dans ce contexte, Jeanine Áñez, qui était la deuxième vice-présidente du Sénat, est devenu la présidente intérimaire le 12 novembre 2019. Sa proclamation a eu lieu pendant une session parlementaire sans quorum, ce qui a déclenché une polémique et des accusations d’illégitimité venant du parti de Morales, MAS, et d’autres factions. De son point de vue, Morales a déclaré depuis le Mexique que « le coup le plus sournois et infame de l’histoire » de ce pays avait eu lieu. [14]

 

Difficultés parmi les leaders du Mouvement vers le Socialisme (MAS)

 

Pendant les élections de 2020, Luis Arce, ancien ministre des finances sous Morales, a été élu, participant comme le candidat MAS. [15] L’ancien président Evo Morales est retourné en Bolivie un après avoir quitté le pays, un jour après qu’Arce ait endossé son commandement de l’Etats des Andes. Les analystes expliquent que ce conflit opposant les deux politiciens a commencé le jour de l’investiture d’Arce en novembre 2020. Dans son discours d’investiture, Arce n’a pas mentionné Morales. La politologue Susana Bejarano explique que le président “a commis une faute typique en ne donnant aucune place a Morales […]. Sans avoir un rôle, Morales exerce une pression par son influence, et Arce y a répondu ». [16] Pendant les derniers mois Morales a défini Arce comme étant « le pire président de l’ère démocratique » et l’a aussi accusé d’entrainer le pays vers une détérioration économique. Pour Arce, Morales est son « opposant principal », et ses supporteurs accusent Morales de vouloir contrôler le pays. [17]

 

En octobre 2023, Luis Arce et David Choquehuanca ont été exclu de MAS par la direction qui est aligné avec Evo Morales à cause de leur refus d’assister à un congrès tenu à Cochabamba. Cela a clairement établi les deux factions : « l’Evista » faction, qui supporte le commandement de Morales, et le « Arcista » (or le bloc renouveau) qui ne reconnait pas l’expulsion du président et de Choquehuanca. [18] Le ministre du gouvernement, Eduardo Del Castillon une figure proéminente de la faction Arcista, pense que Morales « voit plus le MAS d’un point de vue personnel que de celui d’une organisation sociale ». D’un autre point de vue, la faction de Morales accuse les Arcistas d’être proche de la droite politique, essayant reprendre une base sociale qui ne leur appartient pas et oubliant les principes révolutionnaires du mouvement. [19]

 

Récemment, en Mai, les Arcistas ont organisé un congrès dans la ville d’El Alto, où ils ont élu Grover Garcia comme le nouveau président du MAS remplaçant Morales, mais le tribunal électoral suprême (TSE) n’a pas approuvé ce conclave. Pendant ce temps, les Evistas ont tenté de tenir leur congrès à Villa Tunari, dans la région de Cochabamba, le fief politique de Morales, mais le TSE n’a pas non plus reconnu ce meeting. Cela a laissé temporairement la candidature du MAS en suspens pour les élections présidentiel de 2025. [20] Les deux groupes ont essayé plusieurs fois de tenir un congrès national pour nommer une nouvelle direction (et respecter ainsi avec la loi électoral) et sélectionner un nouveau candidat. [21] Cependant, le TSE a disqualifié toutes les sessions et a insisté que les deux factions doivent tenir un « congrès commun » afin de se conformer aux statuts du parti.

 

En septembre 2023, Morales a annoncé sa candidature pour la présidentiel, faisant face à Arce, dont l’aspiration à être réélu est anticipé. L’ancien président a accusé le gouvernement d’essayer de bloquer sa candidature et a aussi menacé qu’il y aurait un bouleversement en Bolivie s’il venait à être disqualifié. [22]

 

Le congrès bolivien est bicaméral ; la chambre des députes composée de 130 représentants, parmi les 75 sièges tenus par le MAS [23], 24 sont des Arcistas. Le Senat, lui, est composé de 36 membres [24], avec 21 appartenant au MAS, dont 7 sont Arcistas. [25]

 

Le Parti a célébré son 29ème anniversaire, divisé certes, avec les Arcistas à La Paz et les Evistas à Santa Cruz. Ce conflit s’est étendu au Congrès, où Arce a perdu la majorité à cause de la division du MAS. Le politologue Fernando Mayorga explique que cette fracture a causé aux législateurs proches de Morales d’accepter les accords avec l’opposition pour passer plusieurs lois, comme la suspension des mandats des magistrats de la branche judiciaire, ou d’en bloquer d’autre, comme l’autorisation de prêts externe pour les finances publics. [26]

 

Cette situation a entrainé le gouvernement à accuser Morales de provoquer un « scénario de crise structurelle » pour « raccourcir » le mandat d’Arce. Le président a même déclaré qu’il était la cible d’un « soft-coup » des supporteurs de Morales. D’un autre côté, l’ancien président, accuse le gouvernement d’incompétence et de corruption [27] et a déclaré qu’il a des « différences idéologiques, programmatiques, organisationnelles et même éthiques » avec Arce. Il a aussi indiqué qu’il n’y a pas d’opportunité de réconciliations avec le gouvernement parce qu’il a glissé vers la droite. [28]

 

Confrontation avec le système judicaire

 

Une partie du conflit entre l’ancien président et le président actuel implique le système judiciaire, qu’Evo Morales considère aligné avec Luis Arce. La Bolivie est le seul pays d’Amérique Latine à élire ses hauts tribunaux judiciaires [29] par vote populaire depuis 2009. C’est ainsi que deux élections ont eu lieu, en 2011 et en 2017. [30] Fin 2023, le mandat des magistrats s’est fini ; cependant, le maque d’accord au sein du MAS (et avec l’opposition) pour définir les candidats a repoussé le processus des élections judiciaire. [31] Le tribunal constitutionnel plurinational (TCP) a aussi contribué à ce retard en déclarant des lois approuvées par le parlement inconstitutionnel. Pour ces raisons, le TCP a décidé de rallonger son mandat et celui des autres corps judiciaires afin « d’éviter une vacance du pouvoir ». 

 

Début juin, pendant une session commune du Senat et de la chambre basse, les législateurs d’Evistas et de l’opposition ont approuvé un texte de lois qui suspend les magistrats des hauts tribunaux judiciaires, sans la présence des législateurs d’Arcistas. Cette réunion a été convenue par le président du Senat, Andronico Rodeiguez, un allié de Morales. Le TCP a estimé que ce processus illégal, puisque les sénateurs n’ont pas l’appui d’endosser le rôle du président de l’assemblé. [32] Le tribunal a fait savoir que la présidence du Congrès est la responsabilité du vice-président du pays, David Choquehuanca, qui, d’après Rodriguez, agissait comme président intérimaire du a un voyage du président du pays, Luis Arce. [33]

 

La loi annule aussi toutes les décisions prises par les magistrats l’année dernière. Une source proche du vice-président Choquehuance affirme qu’annuler ces décisions serait « chaotique » et soutient que cela viserait à provoquer une crise sociale et politique. En parallèle, d’autre experts, comme le constitutionaliste Israel Quino, estime que cet annuellement de cette décision légale est une nécessité pour que le pays « retourne dans état de droit. » [34]

 

Fin 2023, le TCP a publié une décision nullifiant la réélection illimitée dans le pays, qui disqualifie Morales de candidater pour les élections de 2025. Cette décision rejette le jugement de 2017 qui autorisait l’ancien président d’être réélu cette année-là. Si le TCP n’est pas renouvelé, cette décision ne peut pas être reconsidérée. 

 

Les supporteurs de l’ancien président demandent la démission des magistrats des hauts tribunaux, plaidant que le système judicaire « suit les ordres du gouvernement ». Simultanément, Evo Morales accuse le gouvernement de saboter les élections judiciaires. Apres une série de blocus routiers par les supporteurs de Morales, le président Arce a promulgue une loi en février visant à tenir les élections en septembre. Le tribunal suprême électoral a annoncé qu’il attend que le Congrès publie l’appel pour les élections. [35]

 

La situation économique et le mécontentement social en Bolivie

 

L’économie bolivienne s’est développée avec une moyenne annuelle de 4,7% de 2005 à 2019. Le gouvernement a dirigé les profits des exportations de gaz naturels dans des programmes sociaux et dans la hausse des salaires, qui ont aidé à réduire la pauvreté de 60% en 2006 à 37,2% en 2019. [36] Une nouvelle classe moyenne indigène a aussi vu le jour. La production de gaz a augmenté après le décret de Morales en 2006 afin de nationaliser l’hydrocarbure. De plus, la Bolivie a les réserves de lithium les plus grandes du monde, avec 23 millions de tonnes métriques (MT). Avec le Chili et l’Argentine, ces pays forme le « Triangle du Lithium », possédant plus de deux-tiers des réserves mondiale. Cependant, la production bolivienne de cet élément est toujours très bas (600 tonnes par an), présentant une hausse importante des opportunités dans le futur. [37]

 

Depuis le début de l’explosion des matières premières en 2014, la Bolivie s’est reposée sur les dépenses publics et crédit domestiques pour alimenter le développement économique. Avec le temps, ces mesures ont augmenté la dette et réduit les réserves international et accumulé l’épargne fiscal. La pandémie du COVID-19 a aggravé la situation. Apres sa fin, l’économie bolivienne s’en ai remis. Cependant, le niveau d’endettement, le niveau de production de gaz naturel, et les réserves international modestes ont mis une pression sur le marché des devises étrangères, où un taux parallèle a émergé. [38]

 

La production de gaz naturel a baissé de 56,6 millions de mètre cube par jour (Mm3/j) en 2016, avec des revenus pétroliers de $1,755 milliard, à 31,9 Mm3/j en 2023, avec un revenu de $2,048 milliards, d’après les informations officielles. La Bolivie a vu sa production de pétrole et de gaz baissé, demandant l’import des gazole et diesel, qui sont ensuite vendus à des prix subventionnés sur le marché domestique - un prix de plus un plus difficile à financer. [39]

 

« Comme résultat de ce déclin dans la production de gaz naturel, la quantité de dollars entrant dans le pays a diminué, » explique l’économiste Jaime Dunn. D’après les rapports de la Banque Central, les réserves internationales sont passées de $15,122 milliards en 2014 à $1,796 milliard en Avril 2024 [40], attribué au déclin des revenus des ventes au Brésil et à l’Argentine et au manque de permission de nouveau crédits au Congrès. [41] Les prix des produits essentiels ont aussi augmenté. Durant des mois, de longues files de personnes essayant d’obtenir des dollars ont pu être observé, de même pour l’expansion du marché parallèle pour cette devise. 

 

La pénurie de dollar a impacté à la fois les importateurs et les exportateurs. Le produit le plus impacté a été le carburant acheté à l’étranger. La Bolivie a imposé une subvention sur le gazole et le diesel il y a plus de 15 ans. Maintenant, les spécialistes alertent que le pays n’a pas les dollars nécessaires pour les acheter. Ceci est un problème car la Bolivie importe 56% de l’essence et 86% du diesel qu’elle consomme. Le président bolivien Luis Arce a reconnu que la situation est « pathétique. » D’après lui, cela est due au « manque de politique claire sur les hydrocarbures dans le pays » ces dernières années. [42] Pour atténuer la situation, il a ordonné la militarisation du système de distribution de l’essence pour éviter le trafic du diesel subventionné vers les pays voisins. [43]

 

La combination des pénuries d’essence et de devise a suscité la contestation des marchands et transporteurs dans plusieurs villes à travers le pays. Plusieurs secteurs sont descendus dans les rues pour réclamer une solution aux couts grandissant des produits essentiels. [44] En 2023, il y a eu près de 200 jours de blocages. Pour adresser la situation, en février le ministre de l’économie Marcelo Montenegro a annoncé une série de réformes économiques, comme l’allègement des restrictions sur l’export et la création d’enchères pour les gros producteurs. Cependant, ces mesures semblent toujours insuffisantes. La tension générée par la situation a aussi touche la popularité d’Arce, qui est tombée a 18% [46] d’après les sondages. [45] Certains appel aux manifestations sociales sont attribués aux supporteurs d’Evo Morales, bien que ces groupes le démentent. [47]

 

Pour amplifier ces problèmes, les pays a vécu des périodes de sécheresses et la canicule, qui a endommagé la production agricole et engendre des feux de forets dans l’Amazonie bolivienne. Le lac Titicaca, parmi d’autre étendu d’eau, est descendu a des niveaux historiquement bas. Les résidents du quartier d’El Alto, dans les hauts de La Paz, a seulement reçu de l’eau sporadiquement pendant la journée. [48]

 

Les réactions après la tentative de coup

 

Dans ce contexte de conflit politique et de détérioration économique, il a été reporté le 26 juin qu’une tentative de coup menée par le General Juan José Zúñiga a eu lieu, qui a été viré et se trouve maintenant en prison. [49] Le ministre du gouvernement, Eduardo Del Castillo, a déclaré que l’insurrection avait été planifiée depuis trois semaines. Les représentants ont indiqué que cette action a engendré 12 blessures par balles et à l’arrêt de près de 20 personnel militaire et civils. Un nouveau haut commandant a aussi été désigné. Del Castillo insiste que même si le gouvernement avait reçu des informations à propos des précédentes tentatives de destabilisation et de « soft coups, » aucunes d’entre elles n’avaient atteint le degré des événements signalés. [50]

 

Les analystes pensent que Zúñiga semble être un général mécontent avec peut de support. [51] D’après plusieurs rapports journalistiques, il été perçu comme le « général du peuple. » [52] Il a été désigné comme le Commandant General de l’Armée en novembre 2022 et a été réaffirmé en janvier cette année par le président. Avant ça, il tenait la position de Chef du personnel général. D’après le journal bolivien « El Deber », Zúñiga était l’officier militaire le plus proche d’Arce et était en contradiction avec l’ancien président Evo Morales. [53] D’après les archives de l’Armée, en 2020, Zúñiga se classait 48ème sur les 65 officiers dans la promotion de 1990.

 

« El Deber » note que Zúñiga entretien des rapports étroits avec les secteurs miniers et syndicale. Cependant, au fil de sa carrière, il a fait face a des accusations de détournements de fonds publics, pour lesquels il a été sanctionné. En 2022, Zúñiga a été mentionné par Evo Morales comme le leader d’un groupe de l’Armée qui prend part à des « persécutions permanentes » contre les dirigeants politique comme lui. Cette faction d’élite, connu comme les « Pachajchos », ont commis des opérations d’intelligences militaire, [54] ils ont eu une influence dans la nomination d’affectations d’officiers, et ont joué un rôle important dans la guerre contre le trafic. [55]

 

Apres la courte insurrection, il est attendu que la fracture entre l’ancien président Evo Morales et le président Luis Arce va s’intensifier. D’un part, la version du gouvernement affirme avoir réussi à réprimer la tentative de coup militaire en moins de quatre heures. Le colonel de l’armée retraité Jorge Santistevan décrit Zúñiga comme étant un amateur, à la tête d’un soulèvement sans l’approbation militaire, avec des tactique improvisé et un discours vide. « C’était une aventure, pas un coup » a déclaré l‘analyste Omar Durán. [56]

 

D’un autre côté, Evo Morales et les secteurs d’opposition décrivent ces évènements comme un « auto-coup, » « un show politique, » ou bien « d’une parodie » de Luis Arce Catacora, supposément orchestré avec le General Zúñiga et ses supporteurs pour victimiser le président et augmenter sa popularité. [57] Cette version s’aligne avec ce que Zúñiga avait déclaré pendant son arrestation. Dans plusieurs publications sur le réseau social « X », Morales a commenté la situation. Il a critiqué les actions du président, a appelé à une investigation poussée des évènements, et s’est même excusé auprès de la communauté internationale en demandant leur soutient devant un coup apparent (un narratif adopté plus tard par l’Argentine). [58]

 

De plus, le sénateur Evista Luis Adolfo Flores a insisté qu’il n’y avait pas d’action policière pour éviter la prise de la Plaza, par exemple, et il a souligné « l’inaction » du ministre de la défense Edmundo Novillo. Un autre membre de la Chambre Haute, William Torrez, convient que ce n’était pas un réel coup. [59] Le président du sénat Rodriguez a publié sur les réseaux sociaux « qu’entre les magistrats auto-prolongés, un supposé coup ou auto-coup, le peuple bolivien s’enfonce dans l’incertitude. Ce désordre institutionnel est entrain d’entrainer le pays dans une situation de chaos et de méfiance. » [60]

 

D’autre part, la tentative échouée de coup en Bolivie pourrait aggraver la pénurie actuelle de dollar dans le pays des Andes, explique la banque d’investissement global BancTrust&Co, basée à Londres. « Bien que ce coup ait apparemment échoué, la crise laissera des marques. L’instabilité politique et les faiblesses du gouvernement rendra surement difficile l’accès à des sources de financement en devises fortes pour les autorités et le secteur privé, accentuant la crise actuelle, » BancTrust&Co explique dans un commentaire de la situation en Bolivie. [62]

 

En même temps, le fossé entre Arce et son mentor, Evo Morales, affaibli la démocratie bolivienne, entrave toutes stratégies contre la crise économique, garde le Congrès paralysé et ouvre les portes aux initiatives du même genre de celle du General Zúñiga. Le chercheur Armando Ortuño prévient que « le coup militaire est un symptôme de désordre politique. Il y a un gouvernement faible face à plusieurs crises. » [63] Ortuño indique que dans le court terme, pour adresser la crises politique, il doit y avoir certains accords entre Arce et Morales. [64] Jean Pierre Lavaud, un sociologue français, pense que cette crise actuelle majeur découle du « conflit interne au sein du MAS. » [65] Un autre effet possible de ce fossé est que l’opposition pourrait gagner les prochaines élections. [66]

 

De plus, le vice-président d’Evo Morales, Álvaro García Linera, craint que cette lutte de pouvoir entre les deux leaders pourrait renforcer l’Armée. Ce serait problématique si les supporteurs de Morales venait à utiliser l’armée pour affaiblir le président, pendant que les Evistas les utilisent pour maitriser l’ancien président. García Linera insiste que la structure militaire a toujours son propre agenda et pourrait poser un risque pour la stabilité nationale.

 

 

Mention légale

 

Cet article a été créé et publié par le centre Gilberto Bosques pour les études internationales du sénat de la République du Mexique (page web https://centrogilbertobosques.senado.gob.mx/). Cette analyse et recherche ne represente pas la position du Senat ou de ses membres.

 

Sources et citations

 

[1] Gerardo Lissardy, “La tumultuosa historia de Bolivia como "el país con más intentos de golpe de Estado" desde 1950 (y por qué su crisis actual sorprende a los expertos)”, BBC, 28 de junio de 2204. Consultado el 29 de junio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/articles/cne4787lpnzo

[2] Jaime Cárdenas Gracia, “Informe sobre el referéndum boliviano de 2016”, Boletín mexicano de derecho comparado, 50(148), 81-112, abril de 2017. consultado el 28 de junio de 2024 en: https://www.scielo.org.mx/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0041-86332017000100081

[3] Jorge Sánchez Morales, “Elecciones generales en Bolivia, 2019. Una reflexión de derecho comparado”, Tribunal Electoral del Poder Judicial de la Federación, 2020. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://www.te.gob.mx/editorial_service/media/pdf/250320241450414990.pdf

[4] Boris Miranda, “Elecciones en Bolivia: Carlos Mesa acusa a Evo Morales de ser el "protagonista de un golpe de Estado" y llama a continuar las protestas”, BBC News Mundo, 23 de octubre de 2019. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/noticias-america-latina50161520

[5] BBC News Mundo, Elecciones en Bolivia: suspenden el recuento provisional de votos cuando todo apuntaba a una segunda vuelta entre Evo Morales y Carlos Mesa, 21 de octubre de 2019. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/noticias-america-latina-50119933

[6] BBC News Mundo, “Elecciones en Bolivia: el conteo preliminar sitúa a Evo Morales como virtual ganador sin necesidad de segunda vuelta y en medio de denuncias de fraude”, 21 de octubre de 2019. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/noticias-america-latina50134370

[7] Swiss Info, “Claves sobre el polémico proceso por fraude electoral de 2019 en Bolivia”, 28 de julio de 2021. Consultado el 28 de junio de 2024, en: https://www.swissinfo.ch/spa/claves-sobre-el-pol%C3%A9mico-proceso-por-fraude-electoral-de-2019-en-bolivia/46822282

[8] Boris Miranda, “Elecciones en Bolivia: por qué hay cuestionamientos y denuncias de fraude sobre los resultados preliminares que sitúan a Evo Morales como ganador en primera vuelta”, BBC News Mundo, 22 de octubre de 2019. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/noticias-america-latina-50146649

[9] Fernando Molina, “De Evo Morales a Luis Arce: las conspiraciones de los militares bolivianos contra el Movimiento al Socialismo”, El País, 28 de junio de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://elpais.com/america/2024-06-29/de-evo-morales-a-luis-arce-las-conspiraciones-de-losmilitares-bolivianos-contra-el-movimiento-al-socialismo.html

[10] Norberto Paredes, “Evo Morales: ¿hubo un golpe de Estado en Bolivia? BBC Mundo consultó a 6 expertos”, BBC, 13 de noviembre de 2019. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/noticias-america-latina-50375002

[11] Fernando Molina, “Bolivia: ¿golpe o (contra)revolución?”, Nueva Sociedad, noviembre de 2019. Consultado el 28 de junio de 2024 en:https://www.nuso.org/articulo/bolivia-golpe-ocontrarevolucion/?fbclid=IwAR0dIgxoErXdbi2oKUw8JGkYxTFfRlKZaJFGm9DlTN7b0zJ3VwNGXPWYli0

[12] Abraham Zamorano y Boris Miranda, “Evo Morales renuncia a la presidencia de Bolivia: 5 claves que explican por qué tuvo que dimitir el mandatario indígena”, BBC. News Mundo, 10 de noviembre de 2019. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/noticias-america-latina50369434#:~:text=Evo%20Morales%20pas%C3%B3%20en%20menos,el%20que%20anunci%C3%B3%20su%20dimisi%C3%B3n.

[13] BBC News Mundo, “Asilo a Evo Morales en México: las consecuencias para AMLO del paso del expresidente boliviano”, 14 de diciembre de 2019. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/noticias-america-latina-50790682

[14] Deutsche Welle, “Jeanine Áñez asume presidencia interina de Bolivia”, 13 de noviembre de 2019. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://www.dw.com/es/jeanine-%C3%A1%C3%B1ez-asume-presidencia-interina-de-bolivia/a-51219169

[15] BBC News Mundo, “Luis Arce, ganador de las elecciones en Bolivia, a la BBC: "Si Evo Morales quiere ayudarnos será muy bienvenido pero eso no quiere decir que él estará en el gobierno"”, 20 de octubre de 2020. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/noticiasamerica-latina-54610692

[16] Federico Rivas Molina, “La fractura entre Luis Arce y Evo Morales ensombrece el futuro de Bolivia”, El País, 30 de junio de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://elpais.com/america/2024-07-01/la-fractura-entre-luis-arce-y-evo-morales-ensombrece-el-futuro-de-bolivia.html

[17] EFE, “Momentos clave que llevaron a Bolivia a su actual crisis política y social”, El Universal, 27 de junio de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://www.eluniversal.com.mx/mundo/momentos-clave-que-llevaron-a-bolivia-a-su-actual-crisis-politica-y-social/

[18] Fernando Molina, “El partido de Evo Morales expulsa al presidente Luis Arce y agrava la guerra política en Bolivia”, El País, 5 de octubre de 2023. Consultado el 3 de julio de 2024 en: https://elpais.com/internacional/2023-10-05/el-partido-de-evo-morales-expulsa-al-presidente-luis-arce-y-agravala-guerra-politica-en-bolivia.html

[19] Federico Rivas Molina, “La fractura entre Luis Arce y Evo Morales…”, op. cit.

[20] EFE, “Momentos clave…”, op. cit.

[21] Fernando Molina, “Evo Morales anuncia que será candidato a la presidencia de Bolivia en medio de la guerra con Luis Arce”, El País, 24 de septiembre de 2023. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://elpais.com/internacional/2023-09-24/evo-morales-anuncia-que-sera-candidato-a-lapresidencia-de-bolivia-en-medio-de-la-guerra-con-luis-arce.html

[22] Fernanda Paúl, “3 claves para entender la crisis política y económica detrás del intento de golpe de Estado denunciado por el presidente de Bolivia”, BBC, 27 de junio de 2024. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/articles/c6p2r06lenjo

[23] Cámara de Diputados de Bolivia, ”Composición de la Cámara de Diputados”. Consultado el 3 de julio de 2024 en: https://diputados.gob.bo/diputados-home/

[24] Cámara de Senadores de Bolivia, ”Bancadas”. Consultado el 3 de julio de 2024 en: https://web.senado.gob.bo/legislativa/bancadas

[25] Marco Antonio Chuquimia, ”El 'evismo' es mayoría en el Senado: tiene la presidencia y la jefatura de bancada”, El Deber, 18 de octubre de 2023, consultado el 3 de julio de 2024 en: https://eldeber.com.bo/pais/el-evismo-es-mayoria-en-el-senado-tiene-la-presidencia-y-la-jefatura-debancada_343939

[26] Fernando Molina, “Luis Arce reconoce que la falta de diésel en Bolivia es “patética””, El País, 12 de junio de 2024. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://elpais.com/america/2024-06-13/luis-arce-reconoce-que-la-falta-de-diesel-en-bolivia-es-patetica.html

[27] Fernanda Paúl, op cit.

[28] Sputnik, ”Evo Morales descarta reconciliación dentro del MAS”, Elpais.cr, 12 de marzo de 2024. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://www.elpais.cr/2024/03/12/evo-morales-descarta-reconciliacion-dentro-del-mas/

[29] Se eligen por voto popular los cargos del Consejo de la Magistratura, el Tribunal Constitucional Plurinacional, el Tribunal Supremo de Justicia y el Tribunal Agroambiental. Fernando Molina, “La elección popular de jueces en Bolivia se atasca en el Congreso”, El País, 30 de agosto de 2023. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://elpais.com/internacional/2023-08-31/la-eleccion-popular-de-jueces-en-bolivia-se-atasca-en-elcongreso.html

[30] Idem.

[31] Idem.

[32] Fernando Molina, “El Parlamento boliviano suspende a los magistrados de las altas cortes en una sesión declarada ilegal por el Constitucional”, El País, 7 de junio de 2024. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://elpais.com/america/2024-06-08/el-parlamento-boliviano-suspende-a-losmagistrados-de-las-altas-cortes-en-una-sesion-declarada-ilegal-por-el-constitucional.html

[33] Infobae, “El Congreso de Bolivia aprobó el cese del mandato de altos magistrados en una polémica sesión que comenzó a oscuras”, 7 de junio de 2024. Consultado el 29 de junio de 2024 en: https://www.infobae.com/america/america-latina/2024/06/07/el-congreso-de-bolivia-aprobo-el-cesedel-mandato-de-altos-magistrados-en-una-polemica-sesion-que-comenzo-a-oscuras/

[34] Fernando Molina, “El Parlamento boliviano…”, op. cit. suspende a los magistrados de las altas cortes en una sesión declarada ilegal por el Constitucional”, El País, 7 de junio de 2024. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://elpais.com/america/2024-06-08/el-parlamento-bolivianosuspende-a-los-magistrados-de-las-altas-cortes-en-una-sesion-declarada-ilegal-por-el-constitucional.html

[35] Fernanda Hernández Orozco, “¿Cómo le ha ido a Bolivia con la elección directa de jueces?”, Expansión, 18 de junio de 2024. Consultado el 28 de junio de 2024 en: https://expansion.mx/mundo/2024/06/18/como-le-ha-ido-a-bolivia-con-la-eleccion-directa-de-jueces

[36] Congressional Research Service, “Bolivia: An Overview, 16 de mayo de 2022”. Consultado el 2 de julio de 2022 en: https://crsreports.congress.gov/product/pdf/IF/IF11325

[37] Ivan Castano, “Bolivia has the World's Largest Lithium Reserves. Is it Worth Investing In?”, 31 de julio de 2023. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://www.nasdaq.com/articles/bolivia-has-the-worlds-largest-lithium-reserves-is-it-worth-investing-in

[38] Banco Mundial, “El Banco Mundial en Bolivia”, 14 de abril de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://www.worldbank.org/en/country/bolivia/overview

[39] Redacción Movant, “Bolivia: baja en la producción de gas y su impacto económico”, infobae, 12 de mayo de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://www.infobae.com/movant/2024/05/12/bolivia-baja-en-la-produccion-de-gas-y-su-impacto-economico/

[40] Paúl, “3 claves…”, op .cit.

[41] France 24, “Bolivia cierra 2023 con las reservas internacionales más bajas en 17 años”, 5 de enero de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://www.france24.com/es/minuto-a-minuto/20240105-bolivia-cierra-2023-con-las-reservas-internacionales-m%C3%A1s-bajas-en-17- a%C3%B1os

[42] Paúl, “3 claves…”, op. cit. o

[43] Pablo Stefanoni, “Bolivia: claves de la asonada militar y sus coletazos”, Nueva Sociedad, junio de 2024. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://www.nuso.org/articulo/bolivia-claves-de-la-asonada-militar-y-sus-coletazos/

[44] Deutsche Welle, “Militares controlan estaciones de combustible en Bolivia”, 13 de junio de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://www.dw.com/es/militares-controlan-estaciones-de-combustible-en-bolivia/a-69348165

[45] Fernanda Paúl, “3 claves…”, op. cit.

[46] Fernando Molina, “Luis Arce reconoce…”, op. cit. l

[47] Fernando Molina, “Fracasa el intento de golpe de Estado en Bolivia: detenido el general rebelde”, El País, 26 de junio de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://elpais.com/america/2024-06-26/el-presidente-de-bolivia-denuncia-movilizaciones-irregulares-del-ejercito.html

[48] Ivan Ellis, “La caída de Bolivia en un profundo caos y sus implicaciones para la región”, Infobae, 25 de noviembre de 2024. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://www.infobae.com/america/america-latina/2023/11/25/la-caida-de-bolivia-en-un-profundo-caos-y-sus-implicaciones-para-laregion/

[49] Centro de Estudios Internacionales Gilberto Bosques, “Intento fallido de golpe de Estado en Bolivia”, Senado de México, 26 de junio de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://centrogilbertobosques.senado.gob.mx/analisisinvestigacion/contexto/fallido-golpe-bolivia/viewdocument

[50] Infobae, “El Gobierno de Bolivia reveló que los militares planearon el golpe durante tres semanas”, 27 de junio de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://www.infobae.com/america/america-latina/2024/06/27/el-gobierno-de-bolivia-dijo-que-los-militares-planearon-el-golpe-durantetres-semanas-y-que-su-lider-ya-habia-sido-cesado/

[51] The Editors, “Daily Review: Bolivia’s Failed Coup Is Just the Tip of the Iceberg”, World Politics Review, 27 de junio de 2024. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://www.worldpoliticsreview.com/daily-review-bolivia-coup-arce/

[52] Pablo Stefanoni, “Arcistas’ vs ‘evistas’: los riesgos de despertar monstruos en Bolivia”, El País, 30 de junio de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://elpais.com/america/2024-06-30/arcistas-vs-evistas-los-riesgos-de-despertar-monstruos-en-bolivia.html

[53] El Deber, “Toma del Palacio Quemado: Zúñiga, el militar más cercano al Presidente, sacó a la tropa militar, fue aprehendido y dijo que actuó por orden de Arce”, 26 de junio de 2024. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://eldeber.com.bo/pais/toma-del-palacio-quemado-zuniga-el-militarmas-cercano-al-presidente-saco-a-la-tropa-militar-fue-apr_374314

[54] BBC News Mundo, “Quién es Juan José Zúñiga, el general que lideró lo que el presidente de Bolivia calificó de "intento de golpe de Estado" y luego fue arrestado”, 27 de junio de 2024. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/articles/c035jg3j13ro

[55] El Deber, “Los ‘Pachajchos’ son vistos como un grupo de poder en las Fuerzas Armadas”, 6 de noviembre de 2022. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://eldeber.com.bo/pais/los-pachajchos-son-vistos-como-un-grupo-de-poder-en-las-fuerzas-armadas_302903

[56] Tuffí Aré Vásquez, “Golpe fallido, autogolpe, montaje o qué: los datos y las dudas en Bolivia al día siguiente del levantamiento militar”, Infobae, 27 de junio de 2024. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://www.infobae.com/america/america-latina/2024/06/27/golpe-fallido-autogolpemontaje-o-que-los-datos-y-las-dudas-en-bolivia-al-dia-siguiente-del-levantamiento-militar/

[57] Idem.

[58] Cuenta en “X” de Evo Morales, 30 de junio de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://x.com/evoespueblo/status/1807496134119571492?s=48&t=RUbtGPN92qpBD2NHDoDKUg

[59] El Día, “Federaciones del Trópico tildan de "show", "novela" y "autogolpe" lo ocurrido en plaza Murillo”, 27 de junio de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://www.eldia.com.bo/2024-06-27/pais/federaciones-del-tropico-tildan-de-show-novela-y-autogolpe-lo-ocurrido-en-plazamurillo.html

[60] Pablo Stefanoni, op. cit.

[61] Federico Rivas Molina, “Luis Arce: “Evo Morales pone en duda el golpe militar fallido por sus aspiraciones políticas personales””, El País, 29 de junio de 2024. Consultado el 1 de julio de 2024 en: https://elpais.com/america/2024-06-30/luis-arce-evo-morales-pone-en-duda-el-golpe-militar-fallidopor-sus-aspiraciones-politicas-personales.html

[62] Daniel Salazar Castellanos, “Intento de golpe de Estado en Bolivia podría agravar escasez de dólares, según banco de inversión”, Bloomberg en Línea, 27 de junio de 2024. Consultado el 2 de julio de 2024 en: https://www.bloomberglinea.com/2024/06/27/intento-de-fallido-golpe-de-estadoen-bolivia-podria-agravar-escasez-de-dolares-segun-banco-de-inversion/

[63] Federico Rivas Molina, “La fractura entre Luis Arce y Evo Morales…”, op. cit.

[64] Idem.

[65] Gerardo Lissardy, “La tumultuosa historia de Bolivia como "el país con más intentos de golpe de Estado" desde 1950 (y por qué su crisis actual sorprende a los expertos)”, BBC, 28 de junio de 2204. Consultado el 29 de junio de 2024 en: https://www.bbc.com/mundo/articles/cne4787lpnzo 66Pablo Biderbost y Guillermo Boscán, “La historia turbulenta de Bolivia: más de 190 intentos de golpes y revoluciones”, The Conversation, 2 de julio de 2024. Consultado el 3 de julio de 2024 en: https://theconversation.com/la-historia-turbulenta-de-bolivia-mas-de-190-intentos-de-golpes-yrevoluciones-233495


First published in :

Centro de Estudios Internacionales

바로가기
저자이미지

Rosa Eugenia Sandoval Bustos

Rosa Eugenia Sandoval Bustos a rejoint le Centre d'études internationales Gilberto Bosques en juillet 2021. Elle est directrice des études et de l'analyse. Elle est titulaire d'un diplôme en relations internationales du Colegio de México, d'une maîtrise en études latino-américaines de l'Université de Californie à Los Angeles, ainsi que d'une maîtrise et d'un doctorat en sciences politiques de l'Université Rice de Houston, au Texas. Sa thèse portait sur la relation entre conflit politique et interdépendance économique. Elle possède de l'expérience en consultation, planification et évaluation dans les secteurs sociaux, scientifiques et de la santé de l'administration publique, ainsi qu'en communication stratégique, développement durable et relations internationales. Elle a travaillé au sein du gouvernement, ainsi que dans des cabinets de conseil privés et des organisations multilatérales.   

Thanks for Reading the Journal

Unlock articles by signing up or logging in.

Become a member for unrestricted reading!