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Diplomacy

La vie après les élections : qu’en sera-t-il des relations russo-américaines

Moscou, Russie — 20 février 2019 : Trump et Poutine en poupées gigognes russes (poupée Matryoshka, poupée russe). La politique de la Russie et de l'Amérique. Dessin animé, caricatural.

Image Source : Shutterstock

by Inna Yanikeeva

First Published in: Dec.19,2024

Jan.13, 2025

Les relations russo-américaines ont été ponctuées de nombreux hauts et bas, des périodes de coopération et de confrontation, qui ont non seulement défini les relations bilatérales qu’ils entretiennent, mais ont également eu un impact significatif sur la politique à l'échelle mondiale. À cet égard, ils ont toujours attiré l’attention des chercheurs qui ont tenté de prédire l’évolution de ces relations. En parallèle, chaque élection aux États-Unis n’est pas seulement un changement de pouvoir dans le pays, mais une opportunité de réviser l’orientation de la politique étrangère, ce qui, à son tour, affecte les intérêts d’autres pays, dont la Russie. Chaque nouveau président arrive au pouvoir avec ses propres opinions, priorités et stratégies, ce qui affecte directement les relations bilatérales et multilatérales. Il suffit de rappeler quelques exemples où les changements intervenus à la Maison Blanche ont conduit à de brusques tournants dans la politique étrangère - jongler entre tensions croissantes et tentatives d’apaiser le dialogue. A titre d’exemple, on peut rappeler le projet de Barack Obama de « rétablir » les relations avec la Russie, puis les pressions croissantes sur les sanctions anti-russes lorsque l'idée de « renouer le contact » ne s’est pas déroulée comme les américains l’avaient espéré.

 

 

Les récentes élections présidentielles américaines de 2024 sont-elles importantes pour les relations russo-américaines ? La continuité de la politique étrangère américaine envers la Russie sera-t-elle maintenue ? Comment les résultats des élections passées peuvent-ils affecter l’avenir des deux grandes puissances et leur interaction sur la scène mondiale ?

 

 

A la croisée des espoirs et des ambitions

 

 

Parmi les facteurs qui influencent les relations russo-américaines, on retrouve les points de vue, les priorités et les stratégies des décideurs américains. À cet égard, en 2024, l’attention de la communauté internationale s’est concentrée sur les élections présidentielles américaines. On s’attend à ce qu’un changement de président et de gouvernement puisse conduire à une transformation de la politique étrangère. La position du président élu sert d'indicateur des tactiques et stratégies de politique étrangère probables de Washington par rapport aux autres pays et des solutions à un certain nombre de problèmes internationaux au cours des quatre années à venir. Alors, que sait-on de Trump ?

 

 

Tout d’abord, il possède une précieuse expérience présidentielle et sait quels pièges l’attendent désormais. En effet, il est mieux préparé à ce rôle qu’il y a huit ans. Deuxièmement, il pourrait remettre en cause l’État profond (aussi appelé État souterrain), ce qui est peu probable, mais ne peut néanmoins pas être exclu. Il n’a plus rien à perdre à moins qu’il ne modifie la Constitution et ne se donne la possibilité de tenter un troisième mandat. Troisièmement, il défend avec passion les intérêts nationaux de l’État américain dans un esprit de réalisme. Cela signifie que vous pouvez lui parler dans le cadre de ce paradigme. 

 

 

A noter que c’est aussi un homme d'affaires - il est donc possible de parvenir à un accord avec lui d'une manière ou d'une autre. L’essentiel est de proposer un « coût » adapté à certains accords. Si une « proposition commerciale » de politique étrangère ne l’intéresse pas et n’apporte aucun bénéfice, il ne l’envisagera même pas. 

 

 

Il est également important de souligner qu’il est ambitieux dans sa façon d’exercer le pouvoir. Il dispose à la fois de moyens financiers et d'influence dans certains milieux. Ce qui semble lui faire défaut est le pouvoir mondial. Dans le but de réaliser ses propres ambitions, telles que prouver sa capacité à influer sur le destin de certains dans le monde et impacter les événements internationaux par le biais de la Russie, il pourrait notamment permettre le rétablissement des relations russo-américaines. 

 

 

Savoir si l'idée de renouer le contact avec les américains intéresserait Moscou est en revanche une tout autre histoire.

 

 

Cependant, la politique étrangère américaine ne dépend pas uniquement des souhaits et des intentions du président américain. En règle générale, la politique étrangère conserve ses caractéristiques clés, malgré quelques changements par-ci par-là en termes de tactiques et stratégies. Par exemple, la politique étrangère américaine était passée à une position quasiment isolationniste sous la première administration Trump, puis était revenue à sa position initiale sous l’administration Biden (avec un retour à l'accord de Paris sur le climat ; une annulation du retrait des États-Unis de l'OMS ; une levée de l'interdiction d'entrée dans le pays des citoyens originaires d'un certain nombre de pays musulmans et africains). Aujourd'hui, on s'attend au retour de cette approche trumpiste, bien que les principales orientations des politiques étrangères précédentes sur tous les fronts devraient rester intactes.

 

 

Il est également essentiel de tenir compte de la présence de ce que l'on appelle l'État profond (ou État souterrain) aux États-Unis, qui pourrait tenter d'entraver les plans et les intentions de Trump. Au cours de son premier mandat, cet État profond s'est révélé exercer une forte influence, empêchant le président de mettre en œuvre certains plans et accords avec d'autres dirigeants mondiaux, y compris la Russie - par exemple, dans le domaine de la cybersécurité.

 

 

Toutefois, Trump est désormais plus conscient des défis spécifiques auxquels il pourrait être confronté et est mieux placé pour élaborer sa stratégie de politique étrangère de manière à contourner les obstacles potentiels posés par l'État profond, lui permettant d'atteindre les résultats souhaités. Cela inclut la négociation et la mise en œuvre des accords qu'il conclut.

 

 

Reste à voir qui l'emportera : Trump ou l'État profond.

 

 

 

En parallèle, il est nécessaire de prendre en compte l’impact des décisions prises antérieurement sur la politique étrangère américaine. Par exemple, il est beaucoup plus difficile de modifier et d’annuler les lois mises en place par le précédent président que ses décrets, ce qui concerne notamment l'un des points de tensions dans les relations russo-américaines : les sanctions. Ainsi, dans le contexte actuel, s’accorder sur la levée de ces sanctions serait grandement complexe, voire impossible. Cela parce que la loi adoptée ne peut être annulée que sur la base d'une décision du Congrès américain. En d’autres termes, le président n’a pas le droit de lever lui-même les sanctions sans l’approbation du Congrès.

 

 

Cependant, si lever les sanctions peut contribuer à renforcer le rôle des États-Unis dans le monde, en particulier celui de Trump, il est envisageable que ce dernier parvienne à réaliser l’impossible.

 

 

Mais le président américain n’est pas le seul à  jouer un rôle majeur dans la politique étrangère américaine, le Congrès est lui aussi crucial. L'évolution de la situation actuelle rappelle celle de 2016. Le résultat des élections américaines de 2024 n’a pas seulement été la victoire de l’ancien président et homme d’affaires Trump, mais aussi la victoire des candidats républicains au Congrès américain. Le Parti républicain dispose désormais de la majorité. Ainsi, au Sénat, les républicains ont obtenu 53 voix, tandis que les démocrates en ont reçu 47, et à la Chambre des représentants, les républicains ont reçu 220 voix et les démocrates 215.

 

 

Il est possible que les Républicains soient enclins à soutenir les initiatives de Trump. Néanmoins, une opposition est également envisageable sur un certain nombre de sujets, parmi lesquels celui de la Russie, notamment les sanctions anti-russes, comme ce fut le cas lors de son précédent mandat. 

 

 

Dans ce contexte, il est important de noter que les membres du Congrès républicain ont soutenu la nomination de l'actuel président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, à ce même poste pour le prochain Congrès. Le vote officiel quant à la nomination de Johnson est prévu pour le 3 janvier 2025. Bien qu’il ait auparavant plaidé en faveur d’un financement pour l’Ukraine, son discours a récemment changé et il a commencé à s’opposer à cette initiative.

 

 

Entre-temps, John Thune est devenu le nouveau chef de file des républicains au Sénat. Il a déjà exprimé sa volonté d'approuver les nominations du cabinet de Trump par le biais d'une procédure simplifiée et accélérée. Il a notamment, par le passé, soutenu l'allocation de fonds à l'Ukraine. Néanmoins, cette information est aujourd'hui minimisée dans le discours public aux États-Unis.

 

 

Outre le rôle du président et la composition du Congrès, les personnes nommées aux postes clés de la politique étrangère et les conseillers du chef d'État peuvent également jouer un rôle important dans l'élaboration de la politique étrangère des États-Unis. Actuellement, Donald Trump, fort de l'expérience acquise lors de son premier mandat, sélectionne pour son équipe des candidats qui lui sont non seulement fidèles, mais qui sont également des personnalités influentes et disposant de ressources importantes, telles que Elon Musk. Il choisit des individus qui partagent ses ambitions.

 

 

À cet égard, Trump et Musk sont assez similaires: tous deux aspirent à une influence mondiale. Cela a consolidé le cercle restreint de Trump autour des idées qu'il a exprimées, même si certaines de ces personnes avaient auparavant des positions différentes sur les questions de politique étrangère. Par exemple, dans le cas de Mike Johnson, ce type de relations est évident.

  

 

Il ne fait aucun doute que ces relations sont principalement motivées par le désir des politiciens d'accéder à de hauts postes dans l'administration Trump à venir. Toutefois, ces personnes sont également conscientes que si elles s'opposent à Trump, elles risquent d'être remplacées par des candidats plus loyaux.

 

 

L'une des principales priorités du président élu est de pourvoir des postes gouvernementaux. Il ne faut pas sous-estimer l'importance de ceux qu'il choisit pour rejoindre son équipe. Malgré leur loyauté, il est important d’envisager la possibilité de leur influence, quoique limitée, sur le poste du président nouvellement élu.

 

 

Tout d'abord, Donald Trump a choisi le sénateur américain J.D. Vance, de l'Ohio, comme vice-président. Vance considère la Russie comme un adversaire des États-Unis, mais estime qu'il est contre-productif de traiter Moscou comme un ennemi absolu. Il s'est montré prudent dans son soutien aux sanctions antirusses, faisant remarquer que l'utilisation de cet outil par l'administration Biden contre la Russie a été aussi efficace qu'un « pétard mouillé ».

 

 

J.D. Vance s'est vivement opposé à l'octroi d'une aide à l'Ukraine et a plaidé en faveur de négociations avec la Russie. Selon lui, « ce n'est pas parce que nous n'aimons pas quelqu'un que nous ne pouvons pas lui parler de temps en temps ». Cela laisse entrevoir un certain pragmatisme dans l'approche de Moscou au sein de la future administration présidentielle américaine.

 

 

Néanmoins, les intérêts nationaux resteront la priorité absolue pour toute l’administration Trump, ainsi que pour Trump lui-même. Dans ce contexte, une potentielle stratégie de négociation pourrait consister à souligner que les accords sur des questions spécifiques s'alignent sur les intérêts nationaux américains.

 

 

Michael Waltz est actuellement considéré pour occuper le poste de conseiller à la sécurité nationale. Ce poste est l'un des plus importants de l'administration américaine et ne nécessite pas l'approbation du Sénat. Waltz serait chargé d'informer Trump sur les principales questions de sécurité nationale et de coordonner le travail de différents organismes.

 

 

En ce qui concerne ses opinions en matière de politique étrangère, Waltz estime qu'il est nécessaire de réévaluer les objectifs des États-Unis en Ukraine. En parallèle, il fait partie de ceux qui soutiennent l'imposition de sanctions à la Russie et la conduite de frappes à l'intérieur du territoire russe. Jusqu'à présent, aucun changement dans sa position sur ces questions n'a été observé.

 

 

Cependant, il est peu probable qu'il contredise ouvertement Trump. Au lieu de cela, une dynamique de « bon flic, mauvais flic » pourrait émerger, ce qui pourrait parfaitement s’aligner sur les objectifs du président nouvellement élu. Après tout, Trump défend le concept de « la paix par la force ».

 

 

Trump envisage de nommer le sénateur Marco Rubio au poste de secrétaire d'État. Lors de récentes interviews, Rubio a déclaré que l'Ukraine devrait rechercher des possibilités de résolution pacifique avec la Russie plutôt que de se concentrer uniquement sur la reconquête de ses territoires. Il a également été l'un des 15 sénateurs républicains à voter contre le programme d'aide militaire de 95 milliards de dollars à l'Ukraine adopté en avril 2024. Cet alignement sur la position de Trump sur l'Ukraine indique l'intention de Rubio de rester fidèle au futur président américain.

 

 

Pour le poste de secrétaire à la défense, Trump envisage de nommer Pete Hegseth, un animateur de Fox News. Hegseth a exprimé son scepticisme quant à la poursuite du soutien des États-Unis à l'Ukraine, ce qui témoigne de sa loyauté envers Trump, à l'instar d'autres candidats envisagés pour des postes au sein de la nouvelle administration.

 

 

Donald Trump a proposé la députée de New York Elise Stefanik comme ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies. Stefanik a appelé à des « actions écrasantes » pour vaincre la Russie et a été l'une des initiatrices des sanctions antirusses. Elle a toutefois voté contre un programme d'aide de plusieurs milliards de dollars à l'Ukraine au début de l'année 2024.  

 

 

Pour le poste de directeur du renseignement national, Trump a nommé Tulsi Gabbard, connue pour ses critiques de la politique étrangère américaine à l'égard de l'Ukraine et de la Russie. Début 2022, elle a attribué le conflit au fait que l'administration Biden n'avait pas reconnu les « préoccupations légitimes de la Russie en matière de sécurité » concernant l'adhésion potentielle de l'Ukraine à l'OTAN.

 

 

Parmi les autres postes clés figurent ceux de secrétaire au Trésor et de secrétaire au Commerce, qui sont notamment chargés de mettre en œuvre les sanctions antirusses, ainsi que celui de directeur de la CIA. Par ailleurs, le nouveau Département de l'Efficacité gouvernementale (DOGE) sera dirigé par l'homme d'affaires Elon Musk et Vivek Ramaswamy, ancien rival de Trump lors des primaires.

 

 

Dans ce contexte, il est important de noter que Trump accorde une grande importance à la loyauté et au soutien de ses idées. Par conséquent, les membres de son équipe sont susceptibles de peser soigneusement leurs mots pour éviter de le contredire - ou du moins de le contredire de manière significative - tout en avançant subtilement leurs propres points de vue lorsque c'est possible.  

 

 

En résumé, tous les candidats partagent un trait commun : leur loyauté envers Trump et le soutien de ses idées, notamment en ce qui concerne l'Ukraine, même s'ils avaient auparavant des points de vue divergents sur certaines questions. Toutefois, il serait prématuré d'en déduire un changement de position des États-Unis à l'égard de la Russie sur la seule base de leur volonté exprimée de résoudre le conflit ukrainien.

 

 

Coopérations ou rivalités : La forme des relations russo-américaines après 2024

 

 

L'évolution des relations entre Moscou et Washington après 2024 dépendra en grande partie non seulement du résultat des récentes élections, mais aussi de la volonté réelle des deux nations de dialoguer et de coopérer. La Russie a d'ores et déjà exprimé sa position et sa volonté d'un dialogue constructif. Toutefois, la question demeure : Washington est-il prêt pour cela, compte tenu de ses antécédents anti-russes profondément ancrés ? Trump peut-il relever ces défis de manière efficace et, plus important encore, le souhaite-t-il ? 

 

 

Les relations russo-américaines après les élections sont à la croisée des chemins. Le choix entre une coopération constructive et une confrontation accrue sera crucial. Quels sont les facteurs qui détermineront en fin de compte la trajectoire future de ces relations ?

 

 

Il est important de se rappeler que Donald Trump est un homme d'affaires qui pense et agit en conséquence. Il est ambitieux et cherche à influencer les relations internationales tout en se positionnant comme un leader. Par conséquent, il n'acceptera jamais de concessions. Au mieux, il en résultera des solutions de compromis sur une série de questions qu'il ne considère pas comme vitales en tant que président des États-Unis, mais qui lui permettraient de réaliser ses ambitions et de sortir vainqueur des négociations.

 

 

D'une part, dans les conditions actuelles, l'ombre du conflit continuera de planer sur les relations russo-américaines, quelles que soient les déclarations et les actions de Trump et de son équipe. Parmi les questions litigieuses qu'il sera difficile de résoudre figurent la Corée du Nord (un adversaire de longue date des États-Unis), les relations avec la Chine (Trump souhaiterait réduire le niveau de coopération russo-chinoise) et l'Iran (son programme nucléaire reste une préoccupation majeure pour les États-Unis).  

 

 

D'autre part, les domaines potentiels de dialogue et de coopération pourraient inclure les efforts de lutte contre le terrorisme et la cybersécurité. Une tentative a été faite pendant le premier mandat de Trump en 2017, lorsqu'un groupe de travail bilatéral sur la cybersécurité a été proposé à la suite d'une réunion entre les présidents russe et américain. Cependant, ces accords ont finalement échoué en raison des pressions exercées sur Trump par l'État profond américain.

 

 

Il est très peu probable que la Russie et les États-Unis parviennent à surmonter leurs importantes divergences, à établir un dialogue mutuellement bénéfique, à rétablir la stabilité stratégique ou à « rétablir » leurs relations au cours des quatre prochaines années, en particulier compte tenu de la position de Donald Trump, qui souhaite parvenir à « la paix par la force ».

 

 

Il est intéressant de noter que Trump a exprimé le souhait de résoudre la crise en Ukraine le plus rapidement possible. Toutefois, au cours de son premier mandat présidentiel, son administration a approuvé le transfert d'armes à l'Ukraine. On peut supposer que cette décision a été influencée par l'État profond, qui a pu faire pression sur lui pour qu'il fournisse une aide militaire à Kiev.

 

 

Cela dit, il est peu probable que le désir actuel de Trump de mettre fin au conflit prenne en compte les intérêts nationaux russes. Notamment, il est resté largement silencieux sur l'évolution générale des relations avec la Russie.

 

 

Il ne faut pas s'attendre à un changement radical dans les relations russo-américaines. Les États-Unis continueront d'agir dans leur intérêt national, comme ils l'ont toujours fait. Toutefois, ils ont désormais la possibilité de rouvrir les négociations avec Trump, en l'abordant comme un homme d'affaires ouvert à un potentiel scénario gagnant-gagnant, à condition que la stratégie soit soigneusement élaborée - un peu comme Henry Kissinger l'a fait autrefois.

 

 

La Russie a agi, c'est maintenant au tour de Trump. Il faudra attendre les quatre prochaines années pour savoir s'il est capable de restaurer ne serait-ce qu'un minimum de confiance entre les deux pays, nécessaire à la d'intensification des tensions.

First published in :

Russian International Affairs Council (RIAC)

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Inna Yanikeeva

Docteur en sciences politiques, chercheur au Centre d'études approfondies européennes et internationales (CCEIS), École supérieure d'économie de l'Université nationale de recherche (HSE).

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