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Diplomacy

L’effet Trump

NATIONAL HARBOR, MD, États-Unis - 24 février 2024 : Donald Trump s'exprime lors d'un événement sur son plan pour vaincre l'actuel président Joe Biden en novembre.

Image Source : Shutterstock

by Krzysztof Sliwinski

First Published in: Jan.06,2025

Jan.06, 2025

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L’effet Trump


Résumé


Cette analyse se concentre sur les possibles effets à court et moyen terme que l'élection de Trump en tant que 47ème président des États-Unis pourrait avoir. Ce document commence par un bref compte-rendu du premier mandat de Trump, et rend ensuite compte des principaux défis auxquels la seconde administration Trump devra faire face au niveau national,

La partie centrale de l'analyse se concentre sur les conséquences géopolitiques de l'élection de Trump. L'auteur se penche notamment sur l'Europe (la guerre en cours en Ukraine) : Le Moyen-Orient et l'Extrême-Orient - en particulier la Chine.

L'article se conclut par la conviction de l'auteur, selon laquelle les prochaines années apporteront des changements décisifs, marquant le début d’un nouvel ordre mondial.



Mots-clés : Trump, États-Unis, Europe, Sécurité, Géopolitique




Introduction


L'élection de Donald Trump en tant que 45ème président des États-Unis en 2017 a eu des effets importants et profonds sur la politique mondiale, marquant une rupture avec les approches des administrations précédentes en matière de politique étrangère et de relations internationales. Avec Trump, la politique américaine est passée de la mondialisation à l'isolationnisme, au protectionnisme et au nationalisme (Kawashima, 2017). Sa stratégie « America First » (Les États-Unis d’abord !) met l'accent sur l'action unilatérale et remet en question l'ordre international libéral que les États-Unis ont mené et maintenu depuis la Seconde Guerre mondiale (Mansbach, 2021). Cette approche a mis à rude épreuve les relations avec les pays alliés habituels, en particulier avec certains pays européens, tout en renforçant la position de certains dirigeants autoritaires (Mansbach, 2021). Il est intéressant de noter que l'élection de Trump a immédiatement eu un impact négatif sur la confiance dans le gouvernement américain en Amérique latine, comme l'a démontré une étude de discontinuité de la régression (Carreras et al., 2021). En outre, ses politiques controversées, telles que la guerre commerciale avec la Chine, ont eu des répercussions importantes sur l'économie mondiale (Sahide et al., 2024). La politique étrangère de l'administration Trump à l'égard du monde islamique a été nettement moins amicale que celle de l'ère Obama, ce qui a provoqué des tensions dans les relations entre les États-Unis et le monde islamique (Bahari & Sahide, 2022). Il semble y avoir un consensus sur le fait que la présidence de Trump a accéléré les processus sociétaux, sapé les institutions démocratiques et encouragé l'hyper-partisanerie au sein des institutions politiques (James, 2021). Bien qu'il n'ait pas toujours réussi à mettre en œuvre des changements politiques majeurs ou à tenir ses promesses de campagne, son style de leadership et ses décisions politiques ont considérablement modifié la perception globale des États-Unis et leur rôle dans la politique mondiale, créant ce que certains spécialistes décrivent comme « un monde plus dangereux » (Mansbach, 2021). 


Certes, Trump ne semble pas être le plus belliqueux de tous les présidents en ce qui concerne l’utilisation d’outils militaires pour la gestion de la politique étrangère américaine. Rappelons que Obama (Parti démocrate), qui a reçu le prix Nobel de la paix, a ordonné des frappes aériennes dans sept pays différents (Afghanistan, Pakistan, Libye, Yémen, Somalie, Irak et Syrie) (Liptak, 2014). Au cours de la première présidence de Trump, aucune nouvelle campagne n'a été lancée, bien que l'intensification des campagnes existantes se soit accrue. A noter que Trump est principalement à l'origine du retrait des troupes américaines d'Afghanistan.


Trump 2.0


Les élections présidentielles de novembre 2024 ont apporté des changements radicaux au kaléidoscope politique américain. Trump a remporté une victoire décisive sur la candidate démocrate, la vice-présidente Kamala Harris, en obtenant 312 voix de grands électeurs (270 étant le seuil de victoire). Les républicains ont également remporté le Sénat avec 52 sièges contre 47 et la Chambre avec 218 sièges contre 212. (Centre des élections 2024).


Il s'agit sans doute de l'un des événements politiques les plus importants dans le monde en 2024. Les déclarations de Trump concernant les premières décisions à prendre une fois qu'il aura prêté serment le 20 janvier de l'année prochaine, ainsi que ses nominations aux postes les plus importants de l'administration américaine, ont déjà fait fureur - un phénomène que beaucoup appellent « l'effet Trump ». Alors que les politologues, les anthropologues cognitifs ou les psychologues utilisent généralement ce terme pour désigner la communication d'élite à caractère raciste (Newman et al., 2020), cette brève analyse se penchera sur les changements tectoniques dans les relations internationales, le système de sécurité internationale et la géopolitique qui se sont déjà produits ou qui sont susceptibles de se produire après le 20 janvier 2025.


États-Unis – politique


Il ne fait aucun doute que l'économie, la société et le système politique américains traversent une crise profonde. Sur le plan économique, la situation des américains n'a jamais été aussi mauvaise depuis la Seconde Guerre mondiale. L'inflation ne cesse de croître, les inégalités économiques sont très fortes, le chômage est en hausse, l'état des infrastructures est relativement médiocre et le niveau des services publics est loin d'être souhaitable, tandis que la fiscalité atteint de nouveaux sommets dans un contexte de ralentissement économique et de diminution du nombre de petites et moyennes entreprises (USA FACTS).


Sur le plan social, les problèmes sont tout aussi graves. Selon Pew Research, les principaux problèmes auxquels sont confrontés les États-Unis dans cette catégorie sont, par ordre d'importance, de haut en bas : le caractère abordable des soins de santé, la toxicomanie, l'immigration illégale, la violence des armes à feu, les crimes violents, l'état des valeurs morales, la qualité des écoles publiques, le changement climatique, le terrorisme international, l'état des infrastructures, le terrorisme intérieur et le racisme (Pew Research Centre, 2024). Il convient également d'ajouter ici la « wokeness » croissante du système éducatif américain, qui pose un grand défi à la cohésion de la société et à son avenir en termes de puissance militaire.


Sur le plan politique, la situation n'est pas meilleure. Selon le même institut de recherche (Pew), les principaux problèmes auxquels le système politique américain est confronté sont les suivants : les dirigeants politiques ne subissent pas les conséquences de leurs actes contraires à l'éthique, il est difficile de trouver des informations impartiales sur l'actualité politique américaine, le Congrès accomplit moins de choses que ce que les gens ne pensent, le gouvernement fédéral fait moins pour les américains ordinaires que ce que les gens le remercient pour. Parmi les autres problèmes, citons le rôle des groupes d'intérêt et des lobbyistes dans l'élaboration des politiques, le coût des campagnes politiques et l'animosité entre les républicains et les démocrates, ce qui a pour conséquence l'incapacité du système politique à résoudre des problèmes sociétaux cruciaux (Pew Research Centre, 2023).


La première et principale tâche de Trump est de remédier aux problèmes nationaux. Son Agenda47 (programme républicain) contient 20 promesses fondamentales : fermer la frontière et stopper l'invasion de migrants, mener la plus grande opération d'expulsion de l'histoire américaine, mettre fin à l'inflation et rendre l'Amérique à nouveau abordable, faire de l'Amérique le principal producteur d'énergie au monde, et de loin, mettre fin à l'externalisation et faire des États-Unis une superpuissance manufacturière, accorder d'importantes réductions d'impôts aux travailleurs et ne pas taxer les pourboires, défendre la constitution, la déclaration des droits et les libertés fondamentales, y compris la liberté d'expression, la liberté de religion et le droit de détenir et de porter des armes, empêcher la troisième guerre mondiale, rétablir la paix en Europe et au Moyen-Orient, et construire un grand bouclier de défense antimissile (Iron Dome) sur l'ensemble du pays - tous fabriqués en Amérique, mettre fin à l'armement du gouvernement contre le peuple américain, arrêter l'épidémie que represente le taux de criminalité chez les migrants, démolir les cartels de la drogue étrangers, en finir avec la violence des gangs et enfermer les délinquants violents, reconstruire les villes, y compris Washington DC, pour les rendre à nouveau sûres, propres et belles, renforcer et moderniser l'armée, pour en faire, sans aucun doute, la plus forte et la plus puissante du monde, maintenir le dollar américain comme le première monnaie mondiale, et faire en sorte qu'elle reste la plus forte et la plus puissante à l’échelle mondiale. Trump souhaite que le dollar reste la monnaie de réserve mondiale, que la sécurité sociale et l'assurance-maladie soient maintenues et protégées sans qu’il y ait obstruction, ne pas changer l'âge auquel il est possible de partir à la retraite, que l'obligation d'achat de véhicules électriques soit annulée et que les réglementations coûteuses et contraignantes soient supprimées, que le financement fédéral soit supprimé pour toute école prônant la théorie critique de la race, une idéologie radicale à propos du genre et d'autres contenus raciaux, sexuels ou politiques inappropriés pour les enfants, sexuelle ou politique inappropriée, empêcher les hommes de pratiquer des sports féminins, expulser les radicaux pro-Hamas et rendre les campus universitaires à nouveau sûrs et patriotiques, maintenir les élections et les rendre plus sûrs, avec un vote le même jour, l'identification des électeurs, les bulletins de vote papier et la preuve de citoyenneté et, enfin, unir le pays en l'amenant à des niveaux de réussite nouveaux et records (Agenda 47). 


Politique internationale


Sur le plan international, Donald Trump est confronté à de nombreux défis. Sa présidence devra s'attaquer à trois régions géographiques principales : l'Europe, le Moyen-Orient et l'Extrême-Orient.


L’Europe

En ce qui concerne l'Europe, la question la plus urgente est la guerre en Ukraine. Pendant sa campagne, Trump a déclaré à plusieurs reprises que le soutien de son administration à la poursuite de l'effort de guerre des États-Unis contre la Russie prendrait fin au cours des 24 premières heures de sa présidence (Hansler, 2024). En conséquence, peu après la victoire de Trump à la Maison Blanche, l'administration de Joe Biden, président dont le mandat touche bientôt à sa fin, a finalement autorisé les Ukrainiens à attaquer le territoire russe avec des missiles balistiques américains à longue portée (ATACMS), qui seraient venus en réponse à la décision nord-coréenne d'envoyer ses troupes pour soutenir les soldats russes contre l'Ukraine (Entous, Schmitt et Barnes, 2024). Ensuite, en guise de contre-réponse, le président de la Fédération de Russie, Poutine, a promulgué une nouvelle doctrine nucléaire. Cette doctrine déclare que la Russie peut utiliser ses armes nucléaires contre tout État nucléaire, même en cas d'attaque conventionnelle (Associated Press, 2024). Au début du mois de décembre 2024, les médias font état d'une concentration présumée de troupes russes près de la frontière ukrainienne, ce qui alimente les spéculations sur une invasion massive imminente, avec cette fois des villes telle que la ville de Kiev comme cible d'une opération conventionnelle sur le terrain (Bodner, De Luce et Smith, 2024). 


On ne peut que spéculer sur ce que tout cela signifie et jusqu’à quand peut-on éviter une troisième Guerre mondiale (Sky News, 2024). Certaines choses sont toutefois plus ou moins évidentes. Premièrement, l’intensification actuelle de la guerre en Ukraine est probablement un effet direct de la victoire de Trump et de sa déclaration de mettre fin à la guerre le plus rapidement possible. Plus les troupes russes avancent sur le terrain, plus elles peuvent faire monter les enchères une fois les pourparlers de paix entamés. De même, plus la situation sur le terrain est complexe (décision de Biden concernant l'utilisation de ATACMS), plus il sera difficile pour Trump et son administration d’obtenir la paix. Connaissant l'approche radicalement différente du conflit avec la Russie du président Trump, l'administration sortante et les conseillers à la sécurité nationale ont très probablement voulu obtenir le plus de résultats possibles d’un point de vue militaire avant de perdre leur poste.


Deuxièmement, Trump a déclaré à plusieurs reprises que si les membres européens de l'OTAN voulaient continuer à soutenir l'Ukraine, ils devraient en assumer l'entière responsabilité. Il a notamment pointé du doigt l'Allemagne, la France et la Pologne. La Pologne, d'ailleurs, a accepté avec enthousiasme de prendre le relais et s'est déclarée prête à porter ce lourd fardeau. Le vice-ministre des affaires étrangères, Andrzej Szejna, a déclaré lors d'une émission de radio : « Nous [la Pologne] sommes prêts à prendre en charge une grande partie des coûts du soutien à l'Ukraine » (Nczas Info, 2024). Au même moment, le 3 décembre, le nouveau secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, lors de sa rencontre avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken, a déclaré : « La priorité principale est de fournir davantage d'armes aux forces ukrainiennes lorsqu’en parallèle la Russie gagne du terrain le long du front, dans l'est de l'Ukraine. Le front [ukrainien] ne se déplace pas vers l'est, mais lentement vers l'ouest. Nous devons donc nous assurer à ce que l'Ukraine soit en position de force, puis il appartiendra au gouvernement ukrainien de décider des prochaines étapes pour ce qui d’entamer des pourparlers de paix et comment les mener ». (VoA, 2024).


En résumé, il semble que l’intensification actuelle du conflit, selon les modèles théoriques tels que ceux proposés par Herman Kahn en 1965 - un physicien de la guerre froide - nous sommes à l'étape 12 des 44 étapes de l'échelle d’intensification d’un conflit. Aussi réconfortant que cela puisse paraître, rappelons que selon la théorie de Kahn, une guerre nucléaire locale peut avoir lieu dès l'étape 21 (Tinline, 2023).


Comme l'histoire l'a prouvé à maintes reprises, il est difficile, voire impossible, de mener une guerre systémique sur deux fronts à la fois. Compte tenu des défis économiques et militaires perçus par Trump au cours de son premier mandat en tant que président des États-Unis (voir : A New National Security Strategy for a New Era, 2017), la Chine est le rival numéro un pour la position de leader que les États-Unis occupent au sein du système international et en particulier dans la région indo-pacifique. En conséquence, la Chine souhaite réorganiser la région en sa faveur.


Serait-ce exagéré d'affirmer qu’il est fort probable (au vu de la situation et des éléments présentés ci-dessus) que Trump organisera sûrement des pourparlers de paix avec la Russie au sujet des « chefs politiques et militaires ukrainiens » ? Que demandera-t-il ? Probablement la neutralité de la Russie face à la future intensification du conflit entre les États-Unis et la Chine. Que peut-il offrir ? Probablement une grande partie du territoire ukrainien et l'amendement de la constitution ukrainienne, selon lequel le pays devrait à jamais être neutre sur les plans militaire et politique.


En parallèle, il est fort probable que le retrait des troupes américaines en Europe créera un vide qui sera sûrement comblé par des allemands. La vision (projets et idées) du gouvernement allemand actuel a été exposée le 24 août 2022 par le chancelier Olaf Scholz à l'Université Charles de Prague. Elle brosse un tableau général de l'avenir de l'UE au début de la troisième décennie du XXIe siècle, avec en toile de fond l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Parmi les quatre idées « révolutionnaires » mentionnées par Scholz, deux sont tout particulièrement intéressantes. Premièrement, compte tenu de l'élargissement de l'Union européenne à 36 États, il est vivement recommandé de passer au vote à la majorité en matière de politique étrangère et de sécurité commune. Deuxièmement, en ce qui concerne la souveraineté européenne, le chancelier allemand affirme que les Européens deviennent plus autonomes dans tous les domaines, qu'ils assument une plus grande responsabilité pour leur sécurité, qu'ils travaillent plus étroitement ensemble et qu'ils sont encore plus unis pour défendre leurs valeurs et leurs intérêts dans le monde entier. Concrètement, Scholz souligne la nécessité d'une structure de commandement et de contrôle unique pour les efforts de défense européens (Gouvernement fédéral, 2022). 


Le leadership n'est pas toujours revendiqué ouvertement, du moins verbalement. La stratégie de sécurité nationale allemande de 2023 mentionne plutôt la « responsabilité particulière » de l'Allemagne en matière de paix, de sécurité, de prospérité et de stabilité, ainsi que la « responsabilité particulière » du gouvernement fédéral dans la mise en place de la capacité de déploiement rapide de l'UE (Stratégie de sécurité nationale allemande, 2023). Dans la même veine, les dirigeants allemands considèrent leur pays comme un leader en matière de sécurité européenne, déclarant qu'il est important de devenir la « force armée la mieux équipée » en Europe (Euronews, 2022). N'oublions pas non plus que Berlin a vigoureusement soutenu la dernière proposition de création d'une armée européenne, qui pourrait vraisemblablement servir de vecteur pour une intégration européenne plus poussée vers la fédéralisation de l'Europe.


En parallèle, les projets de fédéralisation seront confrontés à deux défis majeurs : premièrement, l'avenir des relations transatlantiques est incertain, en particulier la concurrence économique entre l'Union européenne et les États-Unis. La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, a évoqué la possibilité d'une guerre économique avec les États-Unis suite au protectionnisme annoncé par Trump vis-à-vis de l'économie américaine (Berg, Meyers, 2024). Deuxièmement, l'UE est très inefficace sur le plan énergétique, de sorte que la question de la sécurité énergétique future devient une priorité. Le conflit actuel entre l'Ukraine et la Russie et la réorientation du gaz russe vers la Chine affecteront profondément l'avenir du développement économique européen dans le contexte de ce que l'on appelle « Fit-for-55 » - un ensemble de propositions visant à réviser et à mettre à jour la législation de l'UE pour atteindre un objectif de réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre d'au moins 55 % d'ici 2030 (Fit for 55, 2024).


Moyen-Orient

Pendant la rédaction de ce document, nous assistons à l'intensification de la guerre en Syrie. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), « les hostilités en cours dans le nord de la Syrie continuent de s'étendre à d'autres parties du pays, mettant en danger les civils et les travailleurs humanitaires, causant de graves dommages aux infrastructures essentielles et perturbant les opérations humanitaires ».


Le 5 décembre, au moins 178 000 personnes ont été déplacées en raison des récentes intensifications du conflit dans le nord de la Syrie, dont 128 000 nouveaux déplacés et 39 000 déplacés au moins deux fois. Il faut noter que le HCNUR et les ONG opérant dans la partie nord-est de la Syrie estiment qu'entre 60 000 et 80 000 personnes ont été nouvellement déplacées dans cette région, dont plus de 25 000 sont actuellement hébergées dans des centres collectifs ». (OCHA, 2024).


Selon les médias internationaux (CBC News, 2024) : « La longue guerre civile en Syrie a atteint son paroxysme dimanche lorsque les forces d'opposition sont entrées dans la capitale, Damas, et que le gouvernement du président Bachar el-Assad s'est effondré. Les médias d'État russes ont ensuite rapporté que Assad et sa famille s'étaient réfugiés à Moscou.


Des foules se sont rassemblées à Damas pour célébrer la chute du gouvernement Assad avec des chants, des prières et parfois des coups de feu, marquant la fin d'un régime qui, entre le président évincé et son père, avait régné sur la Syrie pendant un demi-siècle. » [...] « Enfin, le régime Assad est tombé », a déclaré le président Biden dimanche après-midi à la Maison Blanche, après avoir réuni son équipe de sécurité nationale pour discuter de l'évolution de la situation. Il a déclaré que la chute d'Assad représentait un « moment historique, source d'opportunités » et s'est engagé à soutenir la Syrie et ses voisins contre toute menace » (Ott, 2024).


La Syrie semble n'être qu'une épreuve de vérité pour le soi-disant complexe de sécurité régionale au Moyen-Orient. En tant que telle, la guerre en Syrie n'est évidemment qu'un puzzle dans un ensemble beaucoup plus vaste qui comprend toutes les grandes puissances qui opèrent dans la région : les États-Unis, Israël, la Russie, la Turquie et l'Iran, pour ne citer que les plus évidentes. Toutes ces puissances sont grandement impliquées dans la politique du Moyen-Orient au nom de leurs intérêts nationaux et de leurs stratégies de sécurité internationale. Toutes ces puissances méritent chacune leur propre analyse. Toutefois, dans le cadre du présent document, l'auteur se concentrera uniquement sur le cas des États-Unis.


Selon Douglas Macgregor et Dave Ramaswamy, « la crainte dans les capitales de nombreuses nations est que le retour du président Donald Trump à Washington ne rende Israël plus confiant pour attaquer l'Iran ». Selon Mike Evans, fondateur du musée des Amis de Sion à Jérusalem, « il n'y a pas de leader mondial que Trump respecte plus que Netanyahou. »
 

Le leader évangélique confie également que le président Trump soutiendrait une attaque israélienne avant son investiture en partant du principe que la destruction des installations de production de pétrole de l'Iran dévasterait l'économie iranienne, incitant l'Iran à mettre fin à la guerre avec Israël avant que le président Trump ne prenne ses fonctions. Ce raisonnement n'exclut nullement une décision israélienne de frapper également les sites de développement nucléaire de l'Iran. » (Macgregor & Ramaswamy, 2024). Dans leur article, ils affirment que « si l'Amérique rejoint Israël dans sa guerre contre l'Iran, il en résultera une épreuve de force géopolitique qui pourrait radicalement modifier le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. C'est la tempête du 21e siècle et, pour l'instant, le navire de l'État américain navigue en plein dedans. » Ils posent ensuite les quatre questions fondamentales suivantes : 


Quel est l'objectif des Américains de partir en guerre contre l'Iran ? L'objectif de Washington est-il de détruire l'État iranien ? De détruire sa capacité à mener une guerre contre Israël ? D'éliminer la capacité nucléaire en développement de l'Iran ? Ou de décapiter l'État iranien dans l'espoir que le peuple iranien renversera son gouvernement national ? 

Comment la puissance militaire américaine atteindra-t-elle ces objectifs ? 

Quel est l’objectif final souhaité ? À quoi le président souhaite-t-il que l'Iran et la région qui l'entoure ressemblent une fois la guerre terminée ? 

Quel serait le coût stratégique pour le peuple américain si Washington refusait de participer à une guerre régionale déclenchée par Israël ?


Ils concluent en posant une autre question, peut-être la plus importante de toutes : que signifient les objectifs de Netanyahou pour l'économie américaine et la stabilité du système international ? Israël peut-il survivre sans attaquer ses nombreux ennemis ?
 

Les prochains mois devraient apporter au moins quelques réponses à certaines de ces questions. Il est important de noter que les analyses des experts concernant l'avenir d'Israël semblent de plus en plus nombreuses (Teller, 2024).


La Chine et l'Extrême-Orient


Enfin, il y a la question de la Chine. Comme nous l'avons déjà mentionné, M. Trump considère la Chine comme un adversaire majeur du rôle et de la position des États-Unis dans le système international. Les Républicains et les Démocrates peuvent être divisés par de nombreux sujets, mais il y en a au moins un sur lequel ils restent unis. Le véritable bipartisme tourne autour du défi chinois. Les deux partis affirment donc que la possibilité d'un conflit systémique avec la Chine n'est pas un scénario de science-fiction. Le 20 novembre 2024, un groupe bipartisan de législateurs du Congrès américain ont entendu dire que les États-Unis devaient se préparer à un conflit potentiel avec la Chine en augmentant leurs dépenses de défense à plus de 3 % du PIB. (South China Morning Post, 2024). Cette nouvelle a été annoncée lors d'un exercice interactif destiné aux membres du House Select Committee on China, basé sur un scénario prévu pour 2026 et organisé par le Center for Strategic and International Studies (CSIS), un groupe de réflexion basé à Washington. Le rapport intitulé « The First Battle of the Next War Wargaming a Chinese Invasion of Taiwan », rédigé par Mark F. Cancian, Matthew Cancian et Eric Heginbotham, commence par une question qui fait froid dans le dos : « Que se passerait-il si la Chine tentait d'envahir Taïwan ? Que se passerait-il si la Chine tentait une invasion amphibie de Taïwan ? Le CSIS a développé et créé une simulation pour une invasion amphibie chinoise de Taïwan et a essayé 24 simulations. Dans la plupart des scénarios, les États-Unis, Taïwan et le Japon ont vaincu une invasion amphibie conventionnelle de la Chine et ont maintenu l'autonomie de Taïwan. Toutefois, cette défense a coûté cher. Les États-Unis et leurs alliés ont perdu des dizaines de navires, des centaines d'avions et des dizaines de milliers de militaires. Taïwan a vu son économie dévastée. En outre, les pertes élevées ont nui à la position mondiale des États-Unis pendant de nombreuses années. La Chine a également subi de lourdes pertes et l'échec de l'occupation de Taïwan pourrait déstabiliser le régime du parti communiste chinois. La victoire ne suffit donc pas. Les États-Unis doivent immédiatement consolider leur stratégie de dissuasion ». (La première bataille de la prochaine guerre, 2023). Ils poursuivent en affirmant que : « Les dirigeants chinois sont de plus en plus déterminés à unifier Taïwan avec la République populaire de Chine (RPC).1 De hauts fonctionnaires américains et des experts civils ont exprimé leur inquiétude quant aux intentions chinoises et à la possibilité d'un conflit. Bien que les plans chinois ne soient pas clairs, une invasion militaire n'est pas à exclure et serait la solution la plus dangereuse de la Chine à son « problème de Taïwan » , c'est ainsi que la Chine est devenue un élément central du discours sur la sécurité nationale des États-Unis ».


La Chine s'est affirmée de plus en plus au cours des dernières décennies et ne voit aucune raison de continuer à accepter un monde dominé par les américains qui facilite les avantages des puissances occidentales, en particulier des États-Unis. Lors d'un récent sommet du G20 à Rio de Janeiro au Brésil (novembre 2024), le président chinois a ouvertement appelé à un monde multipolaire (Xinhua, 2024). Selon lui, « la Chine et le Brésil restent dévoués à la paix, au développement, à l'équité et à la justice. Nous avons des points de vue similaires ou identiques sur de nombreuses questions internationales et régionales. ». La Chine et le Brésil, selon ses dires, sont également de fervents défenseurs des normes fondamentales des relations internationales et du multilatéralisme, coordonnant étroitement et de manière cohérente au sein des Nations unies, du G20, des BRICS et d'autres organisations internationales et mécanismes multilatéraux sur des questions cruciales, y compris la gouvernance mondiale et le changement climatique. Il n'y a pas longtemps, la Chine et le Brésil ont publié conjointement un accord en six points sur le règlement politique de la crise ukrainienne. Leur initiative a reçu une réponse positive de la part de la communauté internationale. Le président chinois a déclaré que « la Chine et le Brésil, assumant leurs rôles et responsabilités en tant que grands pays, ont contribué à un monde multipolaire, à une plus grande démocratie dans les relations internationales et ont apporté une énergie positive, paix et stabilité mondiales ont été sécurisées ». (Xinhua, 2024 b).


Conclusion

Taïwan est depuis longtemps une question de sécurité mondiale et un sujet de préoccupation sur les cartes géopolitiques des planificateurs de la sécurité nationale des grandes puissances. Mais ce n'est pas le seul. La guerre entre la Corée du Sud et du Nord n'est officiellement pas terminée (récemment, la Corée du Nord aurait envoyé des soldats pour soutenir la Russie dans son opération militaire spéciale en Ukraine) ; la présence militaire américaine en Extrême-Orient et en Asie du Sud-Est restera probablement un problème, en particulier du point de vue de Pékin. L'Asie centrale, avec son environnement géopolitique, son activisme religieux et ses défis économiques, devrait gagner en importance en tant qu'échiquier pour les grandes puissances. Étant donné que le poids et le centre d'intérêt des relations internationales se déplacent de nouveau vers l'Asie (l'Euroasie plutôt que la zone de l'Atlantique Nord), la Chine et la Russie sont plus susceptibles de détenir les clés de la paix et de la sécurité internationales que les États-Unis. En outre, l'Afrique du Nord doit être considérée comme une source d'instabilité permanente et de migration massive, en particulier vers l'Europe. Dans l'ensemble, la prochaine administration Trump apportera certainement de nombreux développements intéressants, susceptibles de créer un nouvel ordre mondial. 



References

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First published in :

World & New World Journal

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Krzysztof Sliwinski

Krzysztof Sliwinski

 

Hong Kong Baptist University

 

ORCID ID: https://orcid.org/0000-0001-7316-3714

 

E-mail: chris@hkbu.edu.hk

 

Biographie : Śliwiński Krzysztof Feliks est professeur au département du gouvernement et des études internationales de l'Université baptiste de Hong Kong. 

 

Il a obtenu son doctorat à l'université de Varsovie (Institut des relations internationales) en 2005. Depuis 2008, il travaille à l'Université baptiste de Hong Kong. Il donne régulièrement des conférences sur l'intégration européenne, la sécurité, les relations internationales et les études globales. Ses recherches portent principalement sur des études concernant la sécurité (questions de sécurité non traditionnelles), les politiques étrangères et de sécurité du Royaume-Uni, les politiques étrangères et de sécurité de la Pologne et les politiques étrangères et de sécurité européennes. Parmi ses publications les plus récentes : 

 

Śliwiński, K. (2016). Moving Beyond the European Union's Weakness as a Cyber-security Agent, Contemporary Security Policy, 2014, 35, 3, In Smith, M. A. (ed.)

European Security. Critical Concepts in Military, Strategic and Security Studies. (468-86). Routledg M.e., Holland, K., Śliwiński, K., & Thomas, N. (2020).  

L'affectif est-il efficace ? Measuring Affective Learning in Simulations, International Studies Perspectives, ekaa005, https://doi.org/10.1093/isp/ekaa005

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