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L'OTAN et la Fédération de Russie en Ukraine : La lutte en cours

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First Published in: Feb.10,2025
Feb.17, 2025
Introduction
Pour certains analystes internationaux, l'invasion de la République d'Ukraine par Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, sous la direction de Volodymyr Zelensky, le 24 février 2022, a été une surprise. Cette offensive était destinée à conquérir Kiev, la capitale de l'Ukraine, et Kharkiv, la deuxième ville la plus grande du pays. Cependant, la guerre qui devait se terminer rapidement, ne pas être meurtrière, et qui devait ressembler à la libération d’un « gouvernement néo-nazi » et de « l'oligarchie ukrainienne », s'est révélée être un conflit beaucoup plus lent et sanglant que le Kremlin ne l'avait prévu.
Il est important de préciser qu'en 2014, la Fédération de Russie a annexé la péninsule de Crimée, qui faisait partie du territoire ukrainien. Peu après, des rebelles pro-russes des régions de Donetsk et de Louhansk, soutenus par Moscou, ont entamé un soulèvement populaire qui a débouché sur une guerre civile contre les troupes ukrainiennes. En 2019, lorsque le président pro-occidental Volodymyr Zelensky est arrivé au pouvoir, les affrontements entre les deux camps se sont intensifiés. En février, avant l'invasion, Poutine a signé des décrets reconnaissant les républiques de Donetsk et de Louhansk dans l'est de l'Ukraine comme des États indépendants, accusant les États-Unis et l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) de s'étendre vers l'est en Europe, de pousser l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et de menacer la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Russie.
Dès les premiers jours de la guerre, le président ukrainien a ordonné une mobilisation militaire générale pour défendre le territoire ukrainien contre l'avancée russe, tandis que les États-Unis et leurs alliés de l'Union européenne (UE) ont annoncé des sanctions politiques et économiques (énergie, transports, finances) contre la Fédération de Russie et l'expulsion des banques russes du système SWIFT, la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication, qui regroupe plus de 11 000 institutions financières de plus de 200 pays. Ce système, basé à Bruxelles, en Belgique, a été créé pour faciliter les paiements transfrontaliers rapides et sûrs et repose sur la confidentialité, la validité et l'accessibilité des informations fournies par les membres participants.
Les multinationales occidentales ont vendu leurs actifs en Russie et annulé tout partenariat avec des entreprises russes. Ces mesures ont pris Poutine par surprise, mais grâce à son alliance avec la Chine pour la vente de gaz et de pétrole, il a pu contourner le blocus. Les hausses de prix ont affecté les travailleurs russes, qui ont vu leurs revenus diminuer en raison de l'augmentation des prix des produits de première nécessité. Alors que les négociations entre les Russes et les Ukrainiens sont au point mort, les troupes russes se sont arrêtées face à la résistance ukrainienne, qui a reçu des armes et des ravitaillements de l'OTAN.
Cet écrit décrit et analyse brièvement les facteurs qui ont conduit à l'invasion de la République d'Ukraine par la Fédération de Russie et ses conséquences économiques et politiques pour les deux pays, ainsi que le rôle des États-Unis et de l'OTAN dans ce conflit. Cette invasion n'est que la continuation d'un conflit de longue date entre les deux pays, en particulier depuis la première décennie du XXIème siècle, en raison de problèmes territoriaux et géopolitiques impliquant l'OTAN, la Fédération de Russie et la République d'Ukraine. L'OTAN a notamment gagné du terrain dans l'est après la dissolution de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), malgré les avertissements de Poutine.
1. une crise qui a commencé avant 2022
En mars 2014, un référendum contre l'avis de Kiev a été organisé en Crimée et dans la ville autonome de Sébastopol, au cours duquel les habitants pro-russes, majoritaires, ont décidé de rejoindre la Fédération de Russie. Ce référendum n'a pas été accepté par l'Ukraine, les États-Unis et l'Union européenne. Moscou a donc intégré la Crimée à son territoire, affirmant que la péninsule avait toujours fait partie de la Russie. Entre-temps, en avril, des groupes paramilitaires pro-russes se sont emparés des régions de Donetsk et de Louhansk, qui sont adjacentes à la Russie, avec des ravitaillements et des armes provenant de Moscou.
En mai, des référendums organisés à Donetsk et à Louhansk ont déclaré que les régions étaient des républiques indépendantes, bien qu'elles ne souhaitent pas rejoindre la Fédération de Russie. L'accord de Minsk I, signé en 2014 entre la Russie et l'Ukraine sous les auspices de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a établi une feuille de route pour mettre fin au conflit civil et normaliser le statut des deux régions. Il prévoyait un cessez-le-feu permanent, la décentralisation du pouvoir, la libération des otages, la surveillance de la frontière avec la Russie, des élections, l'amélioration des conditions sanitaires et le retrait des combattants étrangers.
L'accord de Minsk II, signé en 2015, prévoyait un cessez-le-feu immédiat, le retrait des armes lourdes des deux côtés, le versement de pensions aux habitants, la création d'une zone sanitaire, des élections, des échanges de prisonniers et l'octroi d'une autonomie à la région, permettant à l'Ukraine de récupérer les zones frontalières avec la Russie. Les deux accords ont échoué et les combats ont repris. Poutine n’a jamais cessé d'affirmer que l'Ukraine n'avait pas l'intention de mettre en œuvre les accords et ne les avait signés qu'en raison de pertes militaires, tandis que pour les États-Unis et leurs alliés, Poutine a toujours eu l'intention de reconnaître l'indépendance des deux régions, en pariant sur l'échec des négociations.
2. La Fédération de Russie et la République d'Ukraine : La guerre entre les deux pays
Poutine avait prévenu quelques mois plus tôt que les puissances occidentales, sous la houlette des États-Unis, devaient négocier avec lui au sujet de l'expansion de l'OTAN vers l'est, qui portait atteinte à la sécurité de la Russie. Poutine a exigé que l'Ukraine ne soit pas forcée d'adhérer à l'OTAN, expliquant qu'une telle décision porterait atteinte à la sécurité de la Russie. Cependant, l'invasion n'était pas inattendue, puisque des semaines auparavant, des images satellites montraient le déploiement de troupes russes et de véhicules blindés : La Russie avait également annoncé, bien que de manière incohérente et peu claire, qu'elle adopterait des mesures « technico-militaires » contre l'Ukraine si ses demandes de garanties de sécurité et de neutralité vis-à-vis de l'Alliance atlantique n'étaient pas acceptées » (Sanahuja, 2022, 42).
L'intégration de l'Ukraine dans l'OTAN implique que des armes biologiques, nucléaires et chimiques pourraient y être stationnées, ce que les Russes considèrent comme injustifié puisque le Pacte de Varsovie a disparu en 1991 avec la dissolution de l'URSS. En tant que deuxième puissance militaire mondiale, la Fédération de Russie cherche à empêcher que des missiles puissent être pointés sur son territoire depuis l'Ukraine grâce à l'expansion de l'OTAN et des intentions militaristes des États-Unis.
La Fédération de Russie, l'un des principaux acteurs internationaux, même en tant qu'État stratégiquement impliqué sur plusieurs continents, s'est sentie acculée et dépassée dans ses intérêts stratégiques. Les Russes voulaient s’assurer que l'OTAN ne pourrait pas s’étendre davantage et souhaitaient que leurs frontières soient sécurisées selon l'ancien modèle géopolitique : « Sur d'autres questions économiques et stratégiques, l'État russe continue de contrôler ses zones vitales. Les sociétés contrôlant les hydrocarbures, l'aérospatiale et les infrastructures, entre autres, appartiennent à l'État » (Zamora, 2022).
D'autre part, le nationalisme russe, qui considérait l'Ukraine et la Russie comme des nations sœurs, a servi de justification à l'invasion. Au début du siècle, Poutine était plus proche des positions occidentales, mais se rendant compte que ses préoccupations concernant l'expansion de l'OTAN étaient ignorées, il s'est tourné vers le nationalisme russe, cherchant à créer un « hinterland » dans le vieux style tsariste, niant le statut de l'Ukraine en tant qu'État indépendant et la traitant plutôt comme un entité allié à la Russie d’un point de vue historique. Une autre raison pour Poutine d'envahir l'Ukraine était de défendre les deux « républiques populaires » de la région du Donbass : Donetsk et Louhansk. La Fédération de Russie reconnaît ces deux régions comme des « États souverains » parce qu'elles n'ont jamais obtenu d'autonomie.
Du point de vue de Poutine, l'invasion était fondée sur la Charte des Nations unies, qui stipule qu'un pays victime d'un « génocide » de la part de son gouvernement doit recevoir de l'aide, comme c'était le cas dans les deux « États souverains ». Selon lui, les mesures prises par la Fédération de Russie sont liées à l'indécision politique de l'Ukraine dans le contrôle des milices paramilitaires qui étaient en train d'attaquer les deux républiques indépendantes. L'échec des accords de Minsk a contraint la Russie à intervenir.
Selon ce raisonnement, avant l'intervention russe, les États-Unis et leurs alliés avaient commencé à fournir d'importantes quantités d'armes modernes, non seulement pour réarmer les forces militaires ukrainiennes, mais aussi pour leur donner la capacité d'envahir le Donbass. L'armée ukrainienne, ainsi que les services de renseignement formés par la Central Intelligence Agency (CIA) américaine, représentaient un risque pour la population pro-russe du Donbass, de sorte que, malgré les avertissements de l'Occident, la Fédération de Russie a été contrainte d'intervenir.
En résumé, dans la première phase, les objectifs de Moscou étaient de renverser le gouvernement « néo-nazi » de Kiev (bien que cet objectif ait été mis de côté par la suite en raison de la résistance ukrainienne et des sanctions occidentales), d'empêcher l'Ukraine d'adhérer à l'OTAN pour éviter que des missiles ne s'approchent de ses frontières, de défendre la population pro-russe du Donbass, d'obtenir la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée et, enfin, de déclarer l'indépendance des républiques de Louhansk et de Donetsk ou, comme cela s'est produit plus tard, d'organiser des référendums en vue d'annexer ces régions à la Fédération de Russie.
Cependant, l'Assemblée générale des Nations Unies a pensé différemment du dirigeant russe et a approuvé en mars la résolution 2022, A/RES/ES-11/1, pour l'aide humanitaire en Ukraine, condamnant « dans les termes les plus forts l'agression commise par la Fédération de Russie contre l'Ukraine » (article 2), exigeant « que la Fédération de Russie cesse immédiatement d’avoir recours à la force contre l'Ukraine » (article 3), et demandant « le retrait immédiat, complet et inconditionnel de toutes les forces militaires russes du territoire ukrainien et de ses frontières reconnues à l’international. » (article 4).
En même temps, tout en renforçant le front militaire, la Fédération de Russie a mis un terme aux livraisons de gaz aux pays d'Europe occidentale. La guerre a démontré la capacité d'adaptation de l'armée ukrainienne à combattre dans des conditions défavorables, en recourant à des attaques élastiques en différents endroits, grâce à la connaissance du terrain, aux espions, aux images satellites et aux drones fournis par les États-Unis et leurs alliés. L'aide américaine, approuvée par le gouvernement de Joseph Robinette Biden Jr. jusqu'en 2023, a atteint 40 milliards de dollars par le biais du Lend-Lease Act pour la défense de la démocratie en Ukraine. (Sanahuja, 2022).
Au contraire, du côté russe, le fait d’avoir sous-estimer la résistance des forces armées ukrainiennes, l'« opération militaire spéciale », a été aggravée et est liée à des problèmes de planification, des questions tactiques, des défis en matière d'approvisionnement et de logistique, et le moral bas des soldats qui ne voulaient pas se battre contre les Ukrainiens, malgré les appels du Kremlin à combattre les « cliques d'oligarques et de néo-nazis » qui dirigent le gouvernement de Kiev.
En outre, ignorant les avertissements de l'Occident et de Kiev, Poutine a annoncé l'annexion des territoires de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhzhya, après que les résultats des référendums aient montré un soutien de plus de 95 % à l'annexion à la Fédération de Russie. En réponse à l'annexion, le président ukrainien Zelensky a officiellement demandé l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Cela a confirmé l'arrêt définitif de l'approvisionnement en gaz de l'Europe, ce qui a suscité l'inquiétude des industries de divers pays, en particulier des petites et moyennes entreprises.
3. Les États-Unis, l'OTAN et la Chine
Actuellement, la Chine et l'Inde sont les premiers acheteurs de gaz russe, plus encore que toute l'Europe, avec des rabais accordés par les Russes. Cela démontre que le monde n'est plus unipolaire, mais multipolaire, avec le déclin de l'Europe et la montée en puissance économique de la République populaire de Chine (RPC) et de l'Inde.
Si les États-Unis dominent militairement et sont économiquement plus forts que la Russie, ils sont moins puissants que la RPC. Par conséquent, attaquer un allié chinois avec des armes nucléaires revient à affaiblir la RPC, qui ne possède pas elle-même beaucoup d'armes nucléaires. Les États-Unis ont contribué à la désintégration de l'URSS et cherchent maintenant à désintégrer la Fédération de Russie, ou du moins à provoquer un changement de régime, en éloignant Poutine du pouvoir et en veillant à ce que le nouveau gouvernement soit plus amical avec l'Occident. Et ce, malgré l'intention initiale de Poutine, durant son premier mandat, d'adhérer à l'OTAN, demande qui a été rejetée, et l'aide russe (en acceptant l'installation de bases américaines dans les pays d'Asie centrale) que les États-Unis ont reçue lorsqu'ils ont envahi l'Afghanistan, alors que les deux pays avaient les mêmes ennemis (les Talibans et Al-Qaïda).
Bien que la Fédération de Russie n'ait pas pu utiliser librement ses réserves de dollars, dont une partie était détenue dans les pays occidentaux, elle a également bénéficié de la hausse des prix du gaz et du pétrole, qu'elle a continué à exporter, notamment vers la RPC, qui n'a pas adhéré aux sanctions. Ces hausses de prix ont non seulement perturbé l'économie mondiale, générant de l'inflation dans les pays de l'OTAN, mais aussi augmenté les prix des minerais et de l'énergie, nuisant aux pays capitalistes et, paradoxalement, profitant aux Russes qui vendent ces matières premières. L'économie russe a résisté plus que prévu et le rouble, qui s'était déprécié au début du conflit, s'est redressé. Ce sont les Européens, importateurs de gaz et de pétrole, qui ont subi les conséquences des sanctions. Pour les États-Unis et leurs alliés, le prochain ennemi à vaincre est la Chine, car, selon eux, les problèmes mondiaux appellent des solutions mondiales. En outre, la Chine a été critiquée pour ne pas avoir sanctionné et condamné la Fédération de Russie.
La Fédération de Russie est considérée comme une menace pour la paix par l'OTAN car elle cherche, par la coercition et l'annexion, à établir une sphère d'influence et un contrôle direct avec des moyens conventionnels et cybernétiques, déstabilisant les pays d'Europe de l'Est et du Sud. S'il existait un semblant d'autonomie des pays européens à l'égard des États-Unis, la crise a réduit ces efforts à néant. Avant la crise, les États-Unis se plaignaient que les Européens ne faisaient pas assez pour maintenir l'alliance, notamment en augmentant le pourcentage du produit intérieur brut (PIB) consacré à la défense. La situation ukrainienne les a placés sous l'aile américaine, et cette autonomie a disparu pour le moment.
Avec l'élection de Donald Trump à la présidence, la situation en Ukraine entre dans une nouvelle phase. Bien que le président ukrainien ait déclaré que des équipes techniques ont été formées pour aborder la question de la guerre avec les Russes, il n'y a toujours pas de date fixée pour une réunion. Trump a également souligné que Poutine détruisait la Russie après des années de guerre, générant de l'inflation et des problèmes économiques en raison de l'absence d'accord pour mettre fin au conflit, bien qu'il n'ait pas donné de précisions sur une éventuelle rencontre avec le président russe. Trump s'est heurté à une guerre dont la résolution est manifestement plus compliquée qu'il ne le pensait au départ. Cependant, du côté russe, le président Poutine a déclaré : "Nous écoutons vos déclarations sur la nécessité de faire tout ce qui est possible pour éviter une troisième guerre mondiale. Bien sûr, nous saluons cet esprit et félicitons le président élu des États-Unis pour son investiture ", ce qui peut être interprété comme une approche de la nouvelle administration (Infobae, 2025).
Lors de sa campagne présidentielle, le président américain avait annoncé qu'il mettrait fin à la guerre en 24 heures, mais le délai a ensuite été prolongé à 100 jours. Cependant, il cherche maintenant à rencontrer son homologue russe dans les mois à venir, ce qui prouve que la solution à la guerre russo-ukrainienne est plus compliquée qu'il n'y paraissait. Trump a également menacé la Fédération de Russie de nouvelles sanctions si elle ne s'asseyait pas à la table des négociations. Il a également indiqué qu'il comptait sur l'aide de la Chine pour faire pression sur Moscou afin qu'elle mette fin au conflit. En résumé, le président américain est plus intéressé par la résolution de problèmes internes tels que la migration latino-américaine à la frontière mexicaine que par la résolution d'une guerre qui dure depuis près de trois ans.
Conclusion
La République d'Ukraine a été utilisée par les puissances occidentales pour freiner la position anti-unipolaire de la Fédération de Russie. Pour maintenir la prédominance de l'Occident, les États-Unis et les pays alliés ont lancé une lutte contre les Russes, mais par l'intermédiaire de l'Ukraine, en coopérant militairement, politiquement et économiquement. La politique de sécurité développée par les États-Unis ces dernières années a montré, d'une part, la puissance militaire croissante avec le maintien de bases dans le monde entier, à partir desquelles ils peuvent attaquer ou au moins influencer différents pays pour défendre leurs intérêts. D'autre part, le recours à cette politique a entraîné le déclin de l'économie américaine face à la concurrence de la RPC, qui a non seulement augmenté son PIB, mais aussi sa productivité, ses investissements étrangers et son développement technologique. En d'autres termes, aujourd'hui, la Russie est le principal adversaire, un allié de la Chine, et plus tard, ce sera la Chine.
La politique étrangère américaine, qui visait l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, a conduit Poutine à intervenir militairement dans une invasion où il pensait être reçu comme un libérateur mais où il a rencontré une résistance nationaliste féroce, même s'il a qualifié les dirigeants ukrainiens de "néo-nazis". La réaction russe à l'expansion de l'OTAN vers l'Est est liée à des préoccupations sécuritaires. Mais ils soulignent également l'injustice commise par les pays occidentaux. Selon les Russes, alors qu'ils ont été sanctionnés pour l'invasion de l'Ukraine, les États-Unis n'ont pas été sanctionnés lorsqu'ils ont envahi l'Irak, pas plus que l'OTAN lorsqu'elle est intervenue en Libye.
Les États-Unis ont considéré l'invasion comme une attaque contre l'ordre international et la suprématie américaine sur le continent européen. C'est pourquoi ils interviennent en Ukraine, pour attaquer une puissance envahissante qui cherche à retrouver son rôle géopolitique au niveau régional et mondial, comme à l'époque de l'URSS. L'issue de la guerre reste incertaine, car les Ukrainiens ont envahi et occupé une grande partie de la région russe de Koursk, où ils ont pris des villes et des prisonniers qu'ils utiliseront comme monnaie d'échange dans de futures négociations avec la Russie, tandis que les destructions d'infrastructures et le nombre de morts ne cessent d'augmenter.
Références
-Infobae. (2022). Putin vuelve a jugar la carta nuclear y llama a falsos referendos para anexionar cuatro provincias de Ucrania. Buenos Aires. 21 de septiembre.
-Infobae. (2022). Vladimir Putin anunció la anexión de las regiones ucranianas de Donetsk, Luhansk, Kherson y Zaporizhzhia. Buenos Aires. 30 de septiembre. https://www.infobae.com/america/mundo/2022/09/30/vladimir-putin-anuncio-la-anexion-de-las-regiones-ucranianas-donetsk-luhansk-kherson-y-zaporizhzhia/
-Infobae. (2025). Trump dijo que Vladimir Putin está “destruyendo a Rusia” por no buscar un acuerdo de paz con Ucrania. Buenos Aires, 21 de enero. https://www.infobae.com/estados-unidos/2025/01/21/trump-dijo-que-vladimir-putin-esta-destruyendo-a-rusia-por-no-buscar-un-acuerdo-de-paz-con-ucrania/
-Luchetti, J. (2022). El papel de la Federación Rusa y Estados Unidos en la guerra ruso-ucraniana. 2° Congreso Regional de Relaciones Internacionales “(Re) Pensar las Relaciones Internacionales en un mundo en transformación”. Tandil. 28, 29 y 30 de Septiembre.
-Luchetti, J. (2022). Rusia y la OTAN en Ucrania: la lucha por la supremacía en un país del viejo continente. XV Congreso Nacional y VIII Internacional sobre Democracia “¿Hacia un nuevo escenario internacional? Redistribución del poder, territorios y ciberespacio en disputa en un mundo inestable”. En, C. Pinillos (comp.). Memorias del XV Congreso Nacional y VIII Internacional sobre Democracia. Rosario. Universidad Nacional del Rosario, Facultad de Ciencia Política y Relaciones Internacionales, pp. 1098-1127. https://rephip.unr.edu.ar/handle/2133/26093
-Naciones Unidas. (2022). Asamblea General. Resolución A/RES/ES-11/1. Agresión contra Ucrania. New York. https://documents.un.org/doc/undoc/gen/n22/293/40/pdf/n2229340.pdf
-Sanahuja, J. (2022). Guerras del interregno: la invasión rusa de Ucrania y el cambio de época europeo y global. Anuario CEIPAZ 2021-2022 Cambio de época y coyuntura crítica en la sociedad global. Madrid. Centro de Educación e Investigación para la paz, pp. 41-71. https://ceipaz.org/wp-content/uploads/2022/07/3.JoseAntonioSanahuja.pdf
-Zamora, A. (2022). La multipolaridad contra el Imperialismo y la izquierda extraviada. Buenos Aires. Abril. https://observatoriocrisis.com/2022/04/23/la-multipolaridad-contra-el-imperialismo-y-al-izquierda-extraviada/
First published in :
World & New World Journal
Professeur de géographie. Professeur d'histoire. Baccalauréat en Histoire. Master en Relations Internationales. Professeur adjoint au Département de relations internationales de la Faculté des sciences humaines, Université nationale du Centre de la province de Buenos Aires.
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