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Diplomacy

Inde 2024 : anatomie d’une élection

Narendra Modi Premier ministre indien lors d'une tournée de présentation en prévision des élections de Lok Sabha 2024 à Guwahati en Inde, le mardi 16 avril 2024.

Image Source : Shutterstock

by Julio Sotes

First Published in: Apr.06,2024

May.27, 2024

Le 16 mars, la Commission électorale de l'Inde a dévoilé aux médias publics le calendrier des prochaines élections législatives couvrant la période 2024-2029. Cet événement, bien que significatif, ne marque pas le commencement du processus électoral indien. Depuis 2023, les divers partis politiques nationaux ont soumis leurs candidatures et, dans certains cas, ont amorcé leurs campagnes électorales en vue de la nomination. Le calendrier, établi par l'autorité électorale, est articulé en sept phases, s'étendant du 19 avril 2024 au 1ᵉʳ juin 2024, avec le dépouillement des votes prévus pour le 4 juin.

 

L'indépendance de l'Inde de l'empire colonial britannique en 1947 a initié un profond processus de transformations politiques, économiques et sociales qui ont profondément influencé la vie de la société indienne et de ses pays voisins. Les pères fondateurs du pays, malgré les défis rencontrés, ont œuvré pour la rédaction et l'adoption d'une constitution consacrant le caractère laïque de la nation et affirmant l'idée d'une Inde multiculturelle, multiethnique, multilingue et multireligieuse. Cette constitution a également jeté les bases du système politique du pays, y compris son système électoral.

Le système politique et électoral en Inde : Les aspects généraux

L’inde est une république démocratique, parlementaire et fédérale. Son système politique est donc une combinaison d’un système parlementaire et présidentiel. Ce système met l’accent sur le régime parlementaire, où le président est considéré comme le chef de l’État et le premier ministre comme le représentant du gouvernement. Le président est élu par un groupe électoral formé de membres du Parlement et ne peut pas agir sans l’accord du Conseil des ministres qui sont, quant à eux, élus par le premier ministre. C’est pour cette raison que le premier ministre joue un rôle plus important que le président.

 

Le Parlement indien adopte un système bicaméral, qui se structure autour du “Lok Sabha” (Assemblée du peuple ou Chambre basse) et du “Rajya Sabha” (Le Conseil d’état ou Chambre haute). Le “Rajya Sabha” se compose 238 membres qui représentent les États et les territoires de l’Union et ainsi que 12 membres, désignés par le président. Les candidats sont élus par l’Assemblée législative des états et des territoires de l’Union par un vote unique utilisant un système de vote unique transférable et une représentation proportionnelle. D’un autre côté, les membres du Parlement de Lok Sabha sont éligibles d’office tous les cinq ans. Le leader du parti dominant au Lok Sabha occupe généralement le poste de Premier ministre. Le Parti qui remporte la majorité des 543 sièges de la Chambre basse, peut former un gouvernement et nommer son candidat vainqueur au poste de Premier ministre. En cas de non-majorité, les différends Partis se concertent jusqu’à obtenir le nombre suffisant de sièges pour élire un Premier ministre. (1) Bien que certaines alliances se forment avant les élections, nombre d’entre elles se négocient suite à l’annonce des résultats et peuvent également évoluer au cours du mandat d’un gouvernement.

 

Le cadre juridique régissant la conduite des élections en Inde stipule que la supervision, la direction, le contrôle, la préparation et la conduite des élections relèvent de la compétence de la Commission électorale, indépendamment du gouvernement en place, conformément à l'article 324 de la Constitution. De plus, la Commission électorale établit le principe du suffrage des adultes, tel que défini à l'article 326, et prévoient des dispositions générales pour la réservation de sièges en faveur aux minorités, des tribus et des Anglo-Indiens, comme énoncé dans les articles 330 à 333. Selon les dispositions légales, une personne est éligible pour se porter candidate aux élections si elle est âgée d'au moins 25 ans pour le Lok Sabha et de 30 ans pour le Rajya Sabha, et si elle est inscrite sur les listes électorales d'une circonscription parlementaire, comme rapporté par le Times of India en 2024.

 

Les sièges sont repartis entre les États proportionnellement à leur population, ce qui signifie : plus de personnes, plus de sièges. Environ 25 % des sièges parlementaires sont constitutionnellement réservés aux membres de deux communautés défavorisées en Inde : les tribus répertoriées (SC), également connues sous le nom de Dalits, et les tribus répertoriées (ST), qui comprennent les peuples tribaux de l'Inde ou Adivasis. Selon le Times of India de 2024, 84 sièges sont réservés pour les SC et 47 pour les ST. Dans ces circonscriptions réservées, seuls les candidats appartenant aux groupes protégés peuvent se présenter aux élections, bien que tous les adultes éligibles aient le droit de voter. Bien que le Parlement indien ait récemment adopté une nouvelle mesure visant à réserver un tiers des sièges législatifs aux femmes, la mise en œuvre de cette loi a été reportée après 2024.

Élections générales en Inde en 2014 et 2019. Une analyse comparative.

La nature même de l'Inde confère à tout processus politique une complexité extrême. Avec sa vaste étendue géographique, ses contrastes climatiques et topographiques, ses établissements dispersés, en particulier dans les régions montagneuses, et le défi posé par les grandes villes surpeuplées, les élections, qu'elles se déroulent au niveau des États ou à l'échelle nationale, revêtent une importance capitale. En effet, les élections générales en Inde sont réputées être le plus grand exercice politique, démocratique et logistique au monde.

 

Selon les données publiées par le Pew Research Center, le processus électoral de 2014 a impliqué 788 millions d'électeurs, dont 150 millions avaient la possibilité de voter pour la première fois. Un sondage mené par le Pew Research Center entre décembre 2013 et janvier 2014 a révélé que le public indien préférait le BJP à l'INC, alors au pouvoir, dans une proportion de trois contres un. De plus, 60 % des personnes interrogées ont exprimé une opinion très favorable à l'égard de Modi, tandis que seulement 23 % avaient une opinion très favorable à l'égard du candidat de l'INC, Rahul Gandhi (Stokes, 2014).

 

Les seizièmes élections générales en Inde se sont déroulées du 7 avril au 12 mai 2014, s'étalant sur dix étapes au cours desquelles les 35 États et Territoires de l'Union de l'Inde ont été couverts. Les votes ont été exprimés pour les représentants des 543 districts, parmi lesquels 412 étaient destinés à la population générale, 84 aux castes répertoriées et 47 aux tribus répertoriées. Le nombre total de candidats pour ces districts s'élevait à 8 251, dont 7 577 hommes, 668 femmes et 6 "autres", avec une moyenne de 15 candidats par district. À travers le pays, 927 553 bureaux de vote ont été mis en place. Les listes électorales comprenaient 834 082 814 citoyens, et le nombre d'électeurs s'élevait à 553 020 648, représentant ainsi une participation électorale effective de 66,30 % des citoyens, selon Moreno Hernández en 2015.

 

La campagne du BJP, avec Narendra Modi présenté pour la première fois comme son candidat le plus solide au poste de Premier ministre du pays, s'est distinguée par la construction de l'image de Modi en tant que champion du développement, celui qui promettait de propulser l'Inde vers un développement global. Cette vision reposait sur le succès de son modèle de gouvernance lors de ses plus de 10 ans en tant que ministre en chef du Gujarat. La campagne a tiré sur le mécontentement populaire, en ciblant principalement les classes supérieures et moyennes ainsi que les jeunes, à travers un discours axé sur le développement. Elle a largement utilisé les technologies de l'information, notamment les médias sociaux, et a lancé une offensive médiatique sans précédent en Inde à l'époque.

 

Modi lui-même a pris la parole lors de plus de 400 rassemblements en sept mois, parcourant plus de 300 000 km pour participer à près de 200 événements de campagne. En outre, la projection holographique de sa silhouette et la diffusion de ses discours ont touché pratiquement toutes les circonscriptions indiennes (Muralidharan, 2014), transformant ainsi la campagne parlementaire en une sorte d'élection virtuelle de type présidentiel.

 

Le 16 mai 2014, tous les votes ont été dépouillés, révélant une victoire écrasante de l'Alliance démocratique nationale (ADN), dirigée par le BJP, qui a remporté la majorité des circonscriptions avec 336 sièges sur 543, soit 61,8 % du total des sièges. Il est notable que le BJP seul a obtenu 282 sièges, représentant 31,34 % du total des votes exprimés, ce qui signifie que sur les 834 082 814 citoyens éligibles, seuls 171 660 230 ont choisi de voter pour le BJP. Cependant, l'ampleur de la victoire de la droite nécessite une analyse plus approfondie, car elle ne peut être comparée au résultat des élections de 1984, lorsque le Parti du Congrès avait remporté 414 sièges. Il est donc qu’il vaut mieux être prudent avant de qualifier la "vague orange" de phénomène panindien (Moreno Hernandez, 2015).

 

La participation aux élections indiennes est généralement élevée, avec un taux de participation de 67 % lors des élections parlementaires de 2019 par rapport à la population totale éligible. Les votes sont exprimés électroniquement dans plus d'un million de bureaux de vote, impliquant environ 15 millions de personnes pendant le scrutin. Pour atteindre le plus grand nombre d'électeurs possible, y compris ceux des villages et des îles isolées de l'Himalaya, les agents électoraux utilisent tous les moyens de transport disponibles, y compris les trains, les hélicoptères, les chevaux et les bateaux.

 

En 2019, les élections se sont déroulées en sept phases entre le 11 avril et le 19 mai et le dépouillement des votes ayant eu lieu le 23 mai. En général, la première phase des élections se déroule dans des régions géographiques et les phases suivantes se déplacent progressivement à travers le pays pour couvrir les autres régions. Sans élections primaires, les chefs de chaque partie ont un contrôle total de la nomination de leur candidat. Si les candidats ne bénéficient pas du soutien du parti, ils ont quand même la possibilité de se présenter en tant qu’indépendant, mais cela les désavantage par rapport aux candidats soutenus par les partis politiques. Lors des élections de 2019, sur les 543 députés élus, seuls quatre étaient des candidats indépendants (Roy-Chaudhury, 2019).

 

Bien que cette élection soit considérée comme celles réunissant le plus grand nombre d’électeurs au monde, étant le pays le plus peuplé au monde, elle est aussi considérée comme la plus coûteuse, selon les sufrages de 2019, les partis politiques ont dépensé plus de 7 000 milions de dollars. Plus précisément, les Partis et les candidats ont dépensé environ 8,7 milliards de dollars pour attirer plus de 900 millions d'électeurs éligibles (Roy-Chaudhury, 2019).

 

En 2019, un total de 8 054 candidats issus de 673 partis différents s’est présenté aux élections dans l'espoir de devenir députés. Près de 615 millions de personnes, soit 67,4 % de la population indienne, ont participé au vote, marquant ainsi le taux de participation le plus élevé jamais enregistré. Pour la première fois dans l'histoire, l'écart persistant entre le taux de participation des hommes et des femmes a disparu.

 

Lors des élections de 2019, le Bharatiya Janata Party (BJP), au pouvoir depuis 2014, a renforcé sa position en remportant 303 sièges à la Lok Sabha, soit une augmentation de 21 sièges par rapport à son précédent mandat, avec 38,55 % des suffrages exprimés. Son alliance, l'Alliance démocratique nationale (NDA), a également accru sa présence parlementaire pour atteindre 350 sièges, bien que ce nombre reste en dessous de la majorité des 2/3, et sa part de voix a augmenté pour atteindre 45 %. En termes de financement, le BJP a capté plus de 73 % des dons déclarés par les principaux partis politiques indiens en 2017-2018, ainsi que plus de 94,5 % des primes électorales, totalisant au moins 19 millions de livres sterling. Dans l'ensemble, il est estimé que tous les partis politiques ont dépensé plus de 6,7 milliards de livres sterling, soit plus de trois fois le coût de l'élection présidentielle américaine de 2016 (Roy-Chaudhury, 2019).

 

En revanche, le principal parti d'opposition, le Congrès national indien (INC), n'a réussi à remporter que 52 sièges sur 545, soit à peine huit de plus que lors des élections de 2014. Cette situation découle des divergences entre les dirigeants politiques au sein de l'INC, de son approche peu convaincante de son programme électoral, pariant sur une tendance de rejet du gouvernement en place par ses électeurs, ainsi que de son refus de s'engager dans des alliances préélectorales avec des partis régionaux dans plusieurs États clés (Roy-Chaudhury, 2019).

Élections générales en Inde en 2024. Les différentes approches :

Le 16 mars 2024, la Commission électorale de l'Inde a rendu public le calendrier des élections à la Lok Sabha, visant à pourvoir les 543 sièges. Ce calendrier sera déployé à travers tout le pays en sept phases, s'étalant du 19 avril au 1ᵉʳ juin, avec le dépouillement des voix prévu pour le 4 juin, incluant les élections d'assemblée, les scrutins partiels et les élections générales. Le mandat du gouvernement actuel prend fin le 16 juin 2024 (Hindustan Times, 2024a). De plus, les données fournies révèlent que dans ce processus politique, les listes électorales comprennent un total de 968,8 millions d'électeurs, dont 497 millions d'hommes et 471 millions de femmes. Il a également été rapporté que 18,4 millions d'électeurs appartiennent à la tranche d'âge des 18-19 ans, 26,3 millions sont de nouveaux électeurs et 48 044 sont des personnes âgées.

 

 

Source : The Times of India 

 

 

De même, en conformité avec le mandat de la Cour suprême de l'Inde, les données relatives aux contributions électorales émises pour chaque parti en lice entre le 12 avril 2019 et le 11 janvier 2024 ont été rendues publiques. Ces chiffres ont révélé que le plus grand bénéficiaire de dons était le BJP, et que le plus grand donateur national était la société Future Gaming and Hotel Services. Cette société a émis des obligations d'une valeur de 1 365 millions de roupies, réparties entre plusieurs partis. Le deuxième donateur est Megha Engineering and Infrastructure Limited (MEIL) avec 966 millions de roupies, dont 60,5 % sont allés au BJP.

 

Sur le plan financier, le BJP a reçu un total de 6 061 millions de roupies, MEIL étant son principal donateur, suivi de Qwik Supply Chain et de Vedanta. Pour le Congrès national indien (INC), le plus grand donateur a été Vedanta avec 125 millions de roupies, suivi par Western UP Power Transmission Company Limited et MJK Enterprise, pour un total de 1 422 millions de roupies (Hindustan Times, 2024b).

 

Actuellement, en Inde, deux coalitions principales sont en concurrence pour les élections générales de 2024 : l'Alliance démocratique nationale (NDA) et l'Alliance nationale indienne pour le développement et l'inclusion (INDIA), qui comprennent toutes deux plusieurs partis.

 

Le NDA, dirigé par le BJP, est une coalition de partis conservateurs de droite officiellement formée en 1998 pour contrer l'INC, alors dominant. Les principaux partis de l'alliance sont le Bharatiya Janata Party (BJP), le National People's Party (NPP), le Shiv Sena, le Janata Dal, le Rashtriya Lok Dal (RLD), le Nationalist Congress Party (NCP), le Rashtriya Lok Janshakti Party (RLJP), et d'autres. Le candidat au poste de Premier ministre est l'actuel Premier ministre Narendra Modi, qui a exprimé son intention d'obtenir plus de 400 sièges pour le NDA lors de ces élections (Mint, 2024).

 

Le bloc INDIA a été formé en 2023 par 26 partis d'opposition. Il est actuellement dirigé par le président de l'INC, Mallikarjun Kharge, qui est également le chef de l'opposition à la Chambre haute du Parlement. Les autres partis qui composent le bloc sont le All India Trinamool Congress (TMC), l'Aam Aadmi Party, le Samajwadi Party, le Shiv Sena (Uddhav Balasaheb Thackeray), le Communist Party of India (Marxiste), le Rashtriya Janata Dal, et d'autres (WION, 2024).

 

 

 

Source : Hindustan Times

 

Le vendredi 5 avril, l'INC a dévoilé son manifeste, mettant cette fois l'accent sur l'équité, la jeunesse, les femmes, les agriculteurs, les travailleurs, la Constitution, l'économie, le fédéralisme, la sécurité nationale et l'environnement. Contrairement à son homologue de 2019, qui se concentrait principalement sur l'économie et les moyens de subsistance, ce manifeste s'est également engagé à aborder les contrats gouvernementaux et à éliminer les réglementations pour faciliter la création d'entreprises. Il a également promis un budget spécifique pour les agriculteurs et a pris l'engagement de considérer le non-paiement des prêts agricoles comme un délit civil (Hindustan Times, 2024c).

 

En revanche, pour les élections générales de 2019, le manifeste électoral du BJP (Sankalp Patra) avait abordé des questions liées au nationalisme, à l'agriculture, aux infrastructures, à la gouvernance et à la tolérance zéro à l'égard du terrorisme. De même, les engagements concernant la modification de la loi sur la citoyenneté pour protéger les minorités religieuses des pays voisins et la révocation de l'article 370 de la Constitution, qui traitait du statut autonome du Jammu-et-Cachemire, ont été respectés pendant le mandat du parti et de Modi au cours des cinq dernières années. Dans le manifeste de 2019, le BJP avait également promis un régime de retraite pour tous les petits agriculteurs marginalisés du pays, une stabilité macroéconomique, ainsi que la création d'emplois et l'égalité des sexes (Hindustan Times, 2024c).

Dernières observations :

Les principaux sondages indiquent que le BJP, avec Modi à sa tête, est la force gagnante des élections. Bien que l'objectif de son parti et de l'alliance qu'il dirige de conquérir plus de 400 sièges soit ambitieux et n'ait pas été atteint depuis 1984, lorsque l'INC avait remporté 144 sièges, le NDA semble être en voie de devenir le grand vainqueur de ces élections. Néanmoins, l'Inde est marquée par des rivalités, des départs politiques et des affrontements idéologiques. Les analystes notent que les tensions autour de la répartition des sièges au sein de l'alliance se sont apaisées, en partie en raison des exigences du Parti du Congrès, qui souhaite présenter ses propres candidats dans la plupart des sièges, même dans les États où il est moins fort (Agrawal et Anand, 2024).

 

En somme, les élections de 2024 en Inde semblent être un défi où le BJP et sa coalition semblent être les grands gagnants. Dans le même temps, il est très difficile pour les dirigeants et les partis de l'opposition de rivaliser avec Modi, qui, après 10 ans de gouvernance nationale et 13 ans d'administration d'État, a démontré que son modèle de gouvernance était une vraie réussite. L'INC et l'INDIA partent d'une position très défavorable face à un système médiatique puissant et à un gouvernement qui cherche à réduire au silence l'opposition, jouant ainsi sur un terrain favorable. De plus, la popularité croissante du Premier ministre est à noter, le plaçant parmi les dirigeants les plus appréciés au monde, avec une cote d'approbation nationale de 78 %.

 

L’Inde est politiquement et religieusement polarisée. Son gouvernement a mis en œuvre un programme économique, social et religieux aligné sur le parti au pouvoir depuis dix ans, et avec un puissant appareil technologique et médiatique. Dans un tel contexte, il semble impensable d'envisager que Modi ne remportera pas un troisième mandat consécutif à la tête du pays.

Références bibliographiques :

Agrawal, Aditi y Anand, Utkarsh (2024). Electoral bonds: Donor-party link public after SC push. Hindustan Times. https://www.hindustantimes.com/india-news/poll-bonds-donor-party-link-public-after-sc-push-101711046938707.html

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Rai, Indrajeet (2024). How BJP’s strenghts and weakness match up with Congress’s. Times of India. https://timesofindia.indiatimes.com/india/lok-sabha-elections-2024-pm-modi-rahul-gandhi-bjp-congress-how-bjps-strengths-and-weakness-match-up-with-congresss/articleshow/108614186.cms?utm_source=wa_channel&utm_medium=notification#google_vignette 

Times of India (2024b). Congress releases fourth list of 46 candidates for Lok Sabha polls. https://timesofindia.indiatimes.com/india/congress-releases-fourth-list-of-46-candidates-for-lok-sabha-polls/articleshow/108737876.cms?utm_source=wa_channel&utm_medium=notification

Wion (2024). Lok Sabha Elections 2024: List of parties competing in the upcoming polls. https://www.wionews.com/india-news/lok-sabha-elections-2024-list-of-parties-competing-in-the-upcoming-polls-700851/amp

Moreno Hernández, Dulce J. (2015). De Gujarat a India: Análisis de la trayectoria política y candidatura a Primer Ministro de Narendra Modi. Tesis de Maestría en Estudios de Asia y áfrica, Centro de Estudios de Asia y África, Colegio de México. https://repositorio.colmex.mx/concern/theses/wd375w520?f%5Bcenter_sim%5D%5B%5D=Centro+de+Estudios+de+Asia+y+%C3%81frica&f%5Bdirector_sim%5D%5B%5D=Banerjee-Dube%2C+Ishita&f%5Blanguage_sim%5D%5B%5D=espa%C3%B1ol&f%5Bmember_of_collections_ssim%5D%5B%5D=Producci%C3%B3n+Institucional&locale=en&per_page=100&view=list

Stokes, Bruce (2014). Indians’ support for Modi, BJP shows an itch for change. Pew Research Center. https://www.pewresearch.org/short-reads/2014/02/27/indians-support-for-modi-bjp-shows-an-itch-for-change/

Molina Medina, Norbert y Duarte Peña, Juan J. (2015). Narendra Modi y la India de hoy (Primera Parte). Universidad de Los Andes, Centro de Estudios de África, Asia y Diásporas Latinoamericanas y Caribeñas “José Manuel Briceño Monzillo”.

Muralidharan, Sukumar (2014). Modi, media and the feel-good effect. Himal Southasian. https://www.himalmag.com/comment/modi-media-and-the-feel-good-effect

Roy-Chaudhury, Rahul (2019). Modi’s return as prime minister of ‘New India’. International Institute for Strategic Studies. https://www.iiss.org/en/online-analysis/online-analysis/2019/05/modi-return-new-india/

Hindustan Times (2024a). Lok Sabha Election 2024 Highlights: Polls begin on April 19, results on June 4; MCC kicks in. https://www.hindustantimes.com/india-news/lok-sabha-election-2024-date-live-election-commission-esi-voting-result-date-time-schedule-announcement-today-march-16-101710550714891.html?utm_source=whatsapp&utm_medium=whatsappChannel

Times of India (2024a). Lok Sabha elections: BJP releases fifth list of candidates, fields Kangana Ranaut, Naveen Jindal. https://timesofindia.indiatimes.com/india/lok-sabha-elections-bjp-releases-fifth-list-of-candidates-fields-kangana-ranaut-from-mandi/articleshow/108753780.cms?utm_source=wa_channel&utm_medium=notification

Hindustan Times (2024b). BJP’s 5th candidates list for Lok Sabha election: Kangana Ranaut from Mandi, Arun Govil from Meerut. https://www.hindustantimes.com/india-news/kangana-ranaut-bjps-candidate-from-mandi-arun-govil-from-meerut-101711294635407.html?utm_source=whatsapp&utm_medium=whatsappChannel

Hindustan Times (2024c). In 2019, Congress’s manifesto primarily focussed on economy, livelihoods. https://www.hindustantimes.com/india-news/in-2019-congress-s-manifesto-primarily-focussed-on-economy-livelihoods-101712316094820.html


First published in :

Centro de Investigaciones de Política Internacional (CIPI) / Cuba

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Julio Sotes

Diplômé en Relations Internationales de l'Instituto Superior de Relaciones Internacionales « Raúl Roa García » 

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